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Réflexion de la semaine

 

« Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement »
(Jean 6, 41-51)

Il y a un lien étroit entre le pain et la vie. Le pain symbolisant toute nourriture nécessaire pour conserver la vie.

Avant même sa naissance l’enfant dans le sein de sa mère doit être nourri par le sang de celle-ci. Le cordon ombilical tient lieu de lien entre la maman et son petit. Après sa naissance, le sein maternel devient le contact essentiel pour que l’enfant poursuive sa croissance. Et puis, vous connaissez la suite. Le biberon, le lait chaud, puis tiède, puis les plats préparés qui nous apparaissent plus ou moins appétissants mais que le petit dévore plus ou moins gloutonnement à mesure qu’il profite. Et le voilà qui accroche sa propre cuillère et la porte maladroitement à sa bouche en en versant une bonne part à côté de sa chaise haute.

Vous avez tous vécu ces expériences qui sont liées étroitement à la croissance et au développement de tout être humain. Personne n’y échappe. On l’accepte comme un fait de vie.

Jésus vient. Il se présente comme le pain de la vie;

« Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. »

Il ne s’agit plus là d’une nourriture ordinaire pour nous faire progresser physiquement, mais bien d’un mets extraordinaire qui vient nourrir la vie de Dieu en nous.

Le baptême, nouvelle naissance, a fait surgir en nous la vie nouvelle. Le baptême nous a permis de prendre conscience de cette présence de Dieu en nous. La vie de Dieu coule en nous. Comme toute vie, elle doit être nourrie pour grandir. Cette vie en nous a déjà valeur d’éternité, mais elle doit être entretenue au risque de s’évanouir. Si je n’en ai aucune conscience, si je ne m’en préoccupe pas du tout, si pour moi elle n’existe pas. Personne ne va me l’imposer.

« Amen, amen, je vous le dis: celui qui croit en moi à la vie éternelle. » a dit Jésus. Et celui qui n’en veut pas…? Et celui qui n’y croit pas…? Difficile question, à laquelle nous n’avons pas de réponse pour le moment. Maritain appelait ça le beau risque de la foi. Un risque pour lequel Jésus a donné sa vie. Un risque que j’ose prendre après plus de 2000 ans de bonne nouvelle.

     Unité pastorale Montréal-Nord