« Le temps de la confiance
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Voici une prière toute
simple qui résume bien l’évangile :
Seigneur, donne-moi
la sérénité d’accepter les choses que je ne puis changer, le courage de
changer les choses que je peux et la sagesse d’en connaître la
différence.
Mon problème et celui de
bien du monde est d’être trop pressé : on veut tout changer tout de
suite. À quoi ça sert de s’énerver nous dit l’évangile? Par exemple, ma
mère a semé son jardin et le lendemain mon frère lui demande : les radis
sont-ils prêts à manger? On veut toujours tirer sur la semence pour
qu’elles poussent plus vite et finalement, on détruit ce qu’on a semé.
Et là Dieu nous dit :
« Patience »
-
S’arrêter
pour regarder la situation
-
Prendre le
temps de faire confiance au Seigneur
-
Je
réentends le chant : « Prends le temps, écoute le vent, car la vie est
bien plus belle quand on a le temps… Enivre-toi le cœur, laisse entrer
le bonheur. »
C’est facile de
s’étourdir dans l’action : la société est étourdissante. C’est même
parfois valorisant de s’engager sans bon sens. Nos efforts et nos
sacrifices font qu’on nous doit de la reconnaissance, que Dieu nous doit
de la reconnaissance.
Et pourtant Dieu aime
gratuitement : d’où la sagesse de connaître la différence de ce que je
dois changer ou non, de ce que je dois vivre ou non.
Et le courage de changer
les choses que je peux : nos efforts quotidiens pour donner de la
vigueur au règne du Christ sont des semences qui sont appelées à germer
et grandir, comme nous le dit l’évangile.
L’important n’est pas de
savoir comment s’agrandit le règne de Dieu. L’important n’est pas
l’efficacité immédiate ou les résultats tangibles. L’important est de
vouloir collaborer à l’œuvre de Dieu, car Dieu reste le maître d’œuvre.
D’ailleurs, l’évangile
nous rappelle que c’est souvent par nos limites, nos petitesses, nos
impressions « d’avoir manqué notre coup », nos pauvretés et nos
fragilités que s’agrandit le plus le règne de Dieu.
« Le règne de Dieu est
comparable à une graine de moutarde » il s’agit du plus petit grain
connu à l’époque, qui, mis en terre, devient la plus haute plante
potagère.
On dit que « Planter un
arbre, c’est un acte de foi en la terre, un acte d’espérance en l’avenir
et un acte de charité envers les générations futures qui jouiront des
fruits de cet arbre alors que nous ne serons plus de monde. »
Gilles Baril, prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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