POUR ÊTRE CHARGÉS DE FRUITS |
Ces dernières
semaines, nous avons vu, un peu partout, les ménages du printemps,
changer le linge d’hiver pour celui du printemps-été, se débarrasser de
l’inutile, ce qui ne servira plus, racler la pelouse, émonder les
arbustes et les arbres, nettoyer les équipements qui ont subis des
meurtrissures de l’hiver; enfin, permettre à la vie de reprendre après
avoir été ensevelie pendant quatre mois. Au fond, c’est la pâque de la
nature : le soleil chaud va de nouveau animer ce qui semblait figé. Mais
pour cela, il a fallu faire du ménage, émonder, jeter, nettoyer : vive
la vie !
Le temps
pascal n’échappe pas à cette diète nécessaire. Notre affirmation de
Pâques de dire que nous croyons au Christ-ressuscité vient accentuer nos
choix fondamentaux. Si c’est Lui le vivant, il ne faut donc, en toute
conséquence de mon adhésion, de revoir ce qui nourrit mon attachement à
Lui et ce qui m’en éloigne ou tout au moins ce qui nourrit une certaine
léthargie, Il faut éloigner, il faut nettoyer, il faut faire des choix.
C’est la condition pour que notre vie porte vraiment du fruit.
Jésus nous
le rappelle avec conviction que nous sommes la vigne et qu’il en est le
vigneron : tout arbre qui porte du fruit, il en portera davantage; mais
tout arbre qui ne porte pas du fruit, il l’émondera pour qu’il porte du
fruit. Ce rattachement à Jésus n’est pas là pour brimer notre liberté,
mais au contraire parce qu’il est le chemin obligé pour aller au Père
car sans Lui, vous ne pouvez rien faire.
Maurice
Comeau
Unité pastorale Montréal-Nord |
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