Nous
entreprenons une période importante dans notre expérience chrétienne,
celle du carême. C’est un moment comme pour refaire nos mises au point,
secouer souvent une léthargie qui s’installe sournoisement en nous et
qui laisse place à de la médiocrité. Traditionnellement l’Église propose
quelques chemins pour stimuler notre cheminement spirituel.
A) Prière
C’est un
heureux temps pour reprendre certaines habitudes de prière dans les
formes qui nous conviennent le mieux : s’arrêter pour intérioriser le
texte de la Parole de Dieu du jour, se donner le temps du carême pour
faire une lecture de l’évangile de Saint Marc par petites doses d’une
dizaine de minutes par jour, se donner un petit moment de silence le
matin ou le soir pour donner un sens à sa journée et se donner un point
ou l’autre sur lequel on portera son attention durant la journée, etc…
B) Le
jeûne
Ce que le
jeûne apporte peux être de deux natures complémentaires : une sorte de
contrôle sur notre consommation dans un contexte où il y a une
surabondance. Un peu de restriction trouvera des bienfaits dans notre
équilibre humain. Mais le jeûne peut être aussi une excellente occasion
de se solidariser avec tous ces hommes, femmes, enfants dans le monde
qui souffrent de malnutrition. Une prise de conscience de cette misère
humaine nous aidera à éviter le gaspillage et la surconsommation. Notre
chance de bien nous alimenter devrait susciter en nous des motifs
d’action de grâce. Il est proposé que le « mercredi des cendres » soit
une journée de jeûne et d’abstinence.
C) Le
partage
Tout ce que
j’ai dit précédemment n’aura du sens que si tout cela nous ouvre au
partage avec les autres, soit dans mes disponibilités, soit dans des
dons à des œuvres. Un organisme comme « Développement et Paix » a
développé au fil des années des instruments pour nous aider dans le
partage. Il existe une sorte de napperon en forme de calendrier qui nous
aide à réfléchir et à nous sensibiliser à ce partage.
Maurice
Comeau, prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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