« Car celui qui a, recevra encore et il sera dans l’abondance.
Mais celui qui n’a rien, se fera enlever même ce qu’il a. »
(Matt 25, 14-30) |
Le jour où l'on a rédigé la déclaration des droits de
l'homme, le premier article mentionnait avec raison cette vérité
fondamentale. Tous les êtres humains sont égaux en dignité. Homme
ou femme, de quelques pays ou de races que ce soit. Il nous reste encore
beaucoup de chemin à parcourir pour mettre en application cette
déclaration.
Pour nous chrétiens, nous avons une raison de plus pour
que cette vérité écrite passe dans nos vies. Le baptême nous fait
prendre conscience encore davantage à travers l'amour de Dieu que non
seulement nous sommes égaux parce qu'humains mais
en plus égaux parce que nous sommes enfants de Dieu.
Tous les enfants du monde sont les enfants de Dieu. C'est
là notre première dignité. Dieu veut donner à chacun la possibilité de
développer cette vie divine en soi. C'est à partir de là que nous devons
travailler.
Celui
qui n'a rien, comme dit l'évangile, en réalité il n'a pas rien. Il se
fera enlever même ce qu'il a. Il s'agit fort probablement de celui ou
celle qui bien qu'il ou elle ait reçu comme tous les autres d'ailleurs
l'unique talent d'être l’enfant de Dieu, n'a rien fait pour développer
cette grâce incroyable en lui. Le Seigneur veut tout simplement le
mettre en garde lorsqu'il ajoute qu'il y aura des pleurs et des
grincements de dents. Il dit simplement:
"Faites donc attention vous avez en vous une semence de vie, vous vous
devez de ne pas la laisser pourrir en terre."
C'est pourquoi en général rares sont ceux ou celles qui
pourraient dire qu'ils n'ont reçu qu'un seul talent. La plupart sinon
tous ont reçu plusieurs talents et ils ont la responsabilité de leur
faire produire du fruit. Au retour du maître ils devront rendre compte
de leur administration.
Qu'as-tu fait des qualités qui avaient été déposées en
toi? Les as-tu fait fructifier au profit des autres ou bien les as-tu
gardées pour toi? Les as-tu fait progresser ou t'es-tu contenté d'en
profiter pour toi-même sans te soucier des autres?
La responsabilité de ceux et celles qui ont beaucoup reçu
est très grande. La responsabilité de ceux et celles qui ont moins reçu
est là aussi. Et même ceux et celles qui ont peu reçu doivent être
capables de rendre compte de ce qu'ils ont reçu, pour ne pas risquer de
s'entendre dire que même le peu qu'ils ont leur sera enlevé.
Il faut à tout prix éviter les pleurs et les grincements
de dents.
Jean Jacques Mireault prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
|