« Aimer jusqu’au don
de sa vie »
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Que s’est-il vraiment passé
entre l’entrée triomphale à Jérusalem et la condamnation à mort de Jésus
quelques jours plus tard? Rappelons que le peuple juif se cherche un roi
pour le libérer de la tutelle des Romains. Jésus est connu pour ses
pouvoirs étonnants. Il arrive à Jérusalem, lieu du couronnement des
rois. Alors les gens lui organisent une entrée triomphale… tout en
respectant ses principes d’humilité : à dos d’âne et non sur la monture
rutilante d’un cheval de guerre. La fête est toute simple, populaire et
sans prestige, mais les chefs des prêtres en sont choqués.
Comme Jésus est populaire
chez le peuple, on décide de l’arrêter quelques jours plus tard durant
la nuit. Les gens qui connaissent Jésus dorment et il ne reste que les
pèlerins venus pour la fête de la Pâque qui n’ont pas trouvé d’endroit
où loger : des gens qui ne le connaissent pas et qui font confiance à
leurs chefs religieux. C’est eux qui crieront sur la recommandation des
membres du sanhédrin la libération de Barrabas et la condamnation au
crucifiement de Jésus de Nazareth. Le peuple restera bien surpris de
découvrir à son réveil cette agitation autour de Jésus portant sa croix
vers le Golgotha.
Depuis ce temps, on a
appris que la plus grande cruauté consiste à condamner quelqu’un sans
procès, sans lui donner la chance d’être entendu. On est innocent tant
qu’on n’a pas fait la preuve de notre culpabilité. Jésus n’est pas mort
pour rien : le témoignage qu’il portait sur Dieu et sur le devoir de
l’Amour a enrichi le patrimoine de l’humanité. En mourant, il a donné un
sens à nos vies et à nos souffrances.
Vivons nos prochains jours
avec une vive reconnaissance au cœur pour le Christ qui a donné sa vie
librement pour chacun(e) de nous : parce qu’il nous aime d’un amour qui
ne sera jamais qu’au passé.
Gilles Baril, prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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