La fin, quelle fin ? (Luc 21,
5-19) |
Certains
disciples de Jésus admiraient la beauté du temple de Jérusalem, Jésus
leur dit : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en
restera pas pierre sur pierre » Jésus savait que sa venue et sa doctrine
entraîneraient la persécution à l’intérieur du peuple juif et que le
temple lui-même serait démoli à cause de la guerre permanente entre les
romains et les juifs.
C’est ce que
Jésus annonce et je ne crois pas qu’il ait voulu aller plus loin dans
ses prévisions pour l’avenir du monde. Il met en garde ses disciples
contre toute annonce prématurée d’une fin du monde imminente. Et
pourtant à travers les siècles on a toujours voulu savoir quand et
comment la fin se présentera.
Nous savons
tous très bien que notre monde n’est pas définitif : que ce que nous
vivons présentement est une situation temporaire et ce à quoi nous
sommes appelés, c’est à vivre dans une situation permanente qui est
l’objet de notre foi et qui, par conséquent, n’est pas objet d’une
connaissance scientifique immédiate.
Nous savons
très bien que dans 25 ans, le quart des personnes présentes ici ne
seront plus là et dans 50 ans, la moitié et dans 75 ans, les trois
quarts et 100 ans, toutes. Et pourtant, comme les gens de tous temps,
nous continuons à nous inquiéter de la fin du monde. Il est bien plus
important pour nous de nous habituer à vivre aujourd’hui dans ce qui va
durer toujours, c’est-à-dire tenter d’améliorer nos relations d’amour
les uns avec les autres plutôt que de nous en faire avec un événement
hypothétique dont nous ne serons probablement pas témoins.
Retenons
simplement cet avertissement de Jésus qui est en même temps une
assurance et un encouragement. « C’est par votre persévérance que vous
obtiendrez la vie. »
Persévérance
dans la foi : Nous savons que nous sommes appelés à vivre. Dieu ne nous
a pas donné la vie pour nous l’enlever mais pour nous y épanouir.
Persévérance
dans l’espérance : À la suite de Jésus, nous sommes appelés à
ressusciter avec lui et à vivre toujours.
Persévérance
dans l’amour : La foi et l’espérance disparaîtront dans le face à face,
mais ta charité demeurera et nous devons dès à présent nous habituer à
en vivre.
La fin du
monde viendra, c’est sûr. Mais ce qui doit pour le moment me préoccuper,
c’est ma fin à moi. Que je réussisse ma sortie de ce monde et mon entrée
dans l’autre.
Mettez-vous
dans la tête que vous n’avez pas à vous soucier de votre défense.
Moi-même (Jésus) je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle
personne ne pourra opposer ni résistance ni contradiction. Si nous
mettons notre foi en lui, le monde peut bien s’écrouler. Ayez confiance,
j’ai vaincu le monde.
Jean Jacques Mireault,
prêtre
Parole du pape
François:
« franchir le seuil de la foi c’est accepter la nouveauté de la vie du
Ressuscité dans notre pauvre chair pour en faire un signe de la vie
nouvelle. »
Unité pastorale Montréal-Nord |
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