Le vois-tu, ce monde nouveau?
Un amour qui nous change!
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« Comme je vous ai aimé. »
(Jean 13, 31-35)
Certainement la phrase la plus connue de tous les évangiles.
Demandez à n’importe
qui, ce qu’il a retenu de la lecture de l’évangile.
Demandez à un enfant qui
commence à peine à lire et à apprendre des choses sur Jésus ou sur la
religion, ou demandez-le à n’importe quel individu, même s’il se dit
incroyant, même s’il avoue ne pas croire en Dieu. Demandez-lui ce qu’on
peut savoir de la religion chrétienne ou de la vie de son fondateur
Jésus-Christ. Je suis sûr qu’il vous répondra:
« Aimez-vous les uns les autres. »
Trop souvent
malheureusement, il n’ira pas plus loin. Il dira:
« Aimez-vous les uns les
autres », comme on se dit: « Comment ça va, » et on répond: « Ca va »
que ça aille ou pas. De toute façon le reste n’intéresse pas plus que ça
l’interlocuteur. Il s’agit d’une formule de politesse sans conséquence.
Se
pourrait-il que notre formule tirée de l’évangile soit devenue phrase
passe- partout, que l’on sait par cœur mais qui n’a pas d’impact dans la
vie de tous les jours?
Il n’en fut
sûrement pas ainsi lorsque Jésus l’a prononcé dans le cours de sa vie.
Il ne faut jamais
oublier que pour Lui le dire était toujours précédé du faire, Il a eu
une méfiance viscérale envers ceux-là qui disent et ne font pas.
Lorsque
Jésus a dit: « Aimez-vous les uns les autres, » Il a tout de
suite ajouté: « Comme je vous ai aimé. » Et ça fait toute la différence.
Avant de
parler en public, Jésus a gardé le silence pendant 30 ans. Avant de
commencer sa prédication et de parcourir les routes avec ses disciples,
il a passé quarante jours au désert pour se préparer.
Avant même
de prendre la Parole et de dire: « Aujourd’hui cette Parole
s’accomplit. » déjà il avait commencé à agir avant de parler. Et son
action ne s’est jamais arrêtée un instant, du vin de Cana, en passant
par toutes ses guérisons, tous ses miracles, tous ses gestes de
tendresse envers les plus démunis de son temps, jusqu’au lavement des
pieds de ses disciples et jusqu’au don de sa vie sur la croix par amour
pour nous.
« Aimez-vous les uns les autres. »
c’est un départ, mais le point d’arrivée, c’est :
« Comme je vous ai aimé. »
Jean Jacques
Mireault, prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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