Comment ai-je ce bonheur? Dieu danse avec nous! |
« Que
devons-nous faire? » (Luc 3,10-18)
Le troisième dimanche de
l'Avent, est le dimanche de la joie. La joie est-elle possible
aujourd’hui?
Comment peut-on nous
inviter à la joie, en ces temps qui sont les nôtres. Temps de récession
économique, temps de guerre entre certains peuples, temps d'inquiétude
un peu partout, temps de violence, temps de misère, temps de catastrophe
anticipée.
Est-ce notre temps qui
est ainsi ou n'est-ce pas tous les temps qui sont ainsi? A n'importe
quelle époque depuis que le monde est monde le même cri d'angoisse et
d'anxiété a été lancé. Vous n'avez qu'à écouter les prophètes de
l'Ancien Testament ou à lire l'histoire des hommes de tous temps. Vous
n'avez qu'à étudier un peu l'histoire de tous les peuples et de tous les
pays. Toujours vous entendrez ce même cri qui vient du fond du cœur de
tout être humain. Que devons-nous faire pour changer la situation et
faire en sorte qu'il y ait moins de misère et moins de peines autour de
nous.
La réponse de Jean
Baptiste vaut pour tous les temps et pour tout le monde. Et ce n'est que
parce que l'on n'accepte pas de le mettre en pratique que tout continue
toujours comme avant.
- Celui qui a deux vêtements qu'il partage. Celui qui a
de quoi manger, qu'il fasse de même.
(Aujourd’hui, plus de
riches égale plus de pauvres)
- N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé.
(Aujourd’hui, corruption, collusion)
- Ne faites ni violence ni tort à personne et
contentez-vous de votre solde.(Aujourd’hui,
intimidation)
Pourquoi sommes-nous
toujours inquiets et angoissés?
Tout simplement parce
que nous avons plus de deux vêtements et nous ne partageons pas. Parce
que nous voulons toujours avoir davantage et parce que nous n'hésitons
pas à bousculer celui ou celle qui est dans notre chemin pour passer le
premier.
Tu nous invites à la
joie, mais où est la joie? Elle est là.
Dans l'effort que nous
ferons pour répondre à l'invitation de Jean Baptiste. Le partage du
vêtement et de la nourriture, c'est la joie. L'acceptation de sa
situation et l'accueil de la volonté de Dieu dans sa vie, c'est la joie.
La douceur, l'acceptation de l'autre, la miséricorde, la tendresse, le
pardon, la maîtrise de soi, ce sont toutes des occasions de joie que
personne d'autre ne peut nous procurer que nous-mêmes avec l'aide de
l'Esprit Saint qui nous habite.
Tu nous invites à
partager la joie, et tu nous dis comment y parvenir. Le seul problème
c'est que nous ne croyons pas à tes moyens et nous ne voulons même pas
les essayer. Aide-nous Seigneur pour qu'au moins en ce temps des fêtes
nous croyons un peu plus à la joie possible et que nous fassions un
effort pour utiliser les moyens que tu nous proposes. Tu nous invites à
la joie. Fais que nous ne restions pas sourds à ton invitation.
Jean Jacques Mireault,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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