Nous connaissons bien les deux paraboles utilisées par
Jésus dans l'évangile d'aujourd'hui. Celle du semeur, et ensuite celle
du grain de moutarde, ont été abondamment utilisées pour aider à la
réflexion et la prière par de nombreuses générations de croyants et de
croyantes.
Saint Paul, dans la seconde lettre aux .Corinthiens,
reprend un thème important de la prédication, commenté par les Pères de
l'Église, et la démarche spirituelle.
Cette référence, au fait que nous sommes en exil loin du
Seigneur, a favorisé ma prière et possiblement la vôtre, depuis le début
de nos démarches de foi.
Paul nous resitue sur l'essentiel. Nous sommes faits pour
la vie près de la Trinité durant l'éternité.
Cette certitude a animé les martyrs, et nous, lorsque
nous vivons des moments difficiles, en acceptant d'être unis à la
démarche, de mort et de résurrection, du Christ.
Vouloir retrouver ainsi notre véritable patrie implique
cheminer dans la foi en libérant nos cœurs de ce qui n'est pas
l'essentiel.
Nous avons peut-être le besoin de retrouver le sens de la
transformation du cœur, la conversion, par le jeûne, la prière et le
partage.
Cela ne se vit pas seulement à l'Avent, au Carême ou dans
certains moments privilégiés.
Les aînés d'entre nous se rappelleront l'abstinence du
vendredi et de plusieurs autres journées de l'année.
Paul invite à cheminer dans la foi, sans véritablement
voir toute la dimension de l'union au Christ et dans la confiance en vue
d'habiter chez le Seigneur.
En tout, que nous soyons chez nous ou en exil, le but est
de plaire au Seigneur et donc d'être dans la paix du cœur ainsi que dans
la joie profonde qu'Il propose.
C'est donc notre mission de nous préparer à aller vivre
en terre sacrée promise par le Seigneur.
Daniel Gauvreau, ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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