Après un bon repas pris
avec des amis où la parole a été aussi nourrissante que la nourriture,
nous nous sommes dit : « La rencontre autour de la table demeure un
moment d'humanisation et de joie ». D'ailleurs, Jésus, avec des convives
variées, a partagé souvent le repas et marquait toujours un très heureux
moment pour ces personnes.
Mais, voilà qu'il fera
de son dernier repas un très grand moment d'humanisation tourné vers
l'univers divin. D'ailleurs un repas, pour qu'il soit réussi, suppose
une réciprocité: je prends et je donne! Autrement. C'est la stérilité et
la fadeur. Oui, Jésus prend mais pour donner: « Il prend le pain et il
dit ceci est mon corps! » Dans le langage biblique, le corps n'est pas
seulement la chair humaine mais toute la personne. Donc, Jésus se donne
tout entier et il dira ensuite: « Ceci est mon sang! » Également dans le
langage biblique le sang désigne la vie. Donc, Jésus donne sa personne
et il donne sa vie. Peut-il donner plus que sa personne et sa vie?
Ces signes nous
dépassent infiniment par tant d'amour; mais sans prétendre et sans
pouvoir tout comprendre, il nous est possible d'ouvrir notre cœur à cet
amour et de communier à ce don. Celui qui se donne à nous, nous aide à
ouvrir notre cœur et toute notre personne à ce don.
Que Celui qui se donne à
nous, nous aide à ouvrir notre cœur et toute notre personne à accueillir
comme un frère et à nous laisser transformer par sa Vie. Ce mystère est
grand mais combien la Parole nous prépare à l'accueillir et à en vivre.
Maurice Comeau, prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
|