J’aime
beaucoup méditer le Livre des Actes des Apôtres. Il permet de découvrir
les débuts de l’Église dans la formation et les interrogations des
premières communautés chrétiennes. Cela est très proche de ce que nous
vivons dans notre société de laïcité et souvent de risque d’oubli de la
société ainsi que des autres.
Dans
le texte de ce dimanche Paul a de la difficulté à être accueilli dans le
groupe des disciples. Pour certains, il est l’étranger, l’ancien
persécuteur, et pour d’autres c’est celui qui a changé radicalement ses
orientations et qui veut transformer la loi.
Cela
ressemble à ce qui se vit dans certains de nos milieux et nos
mouvements. Nous souhaitons de la relève mais la personne qui arrive est
souvent dérangeante. Sortir des sentiers battus c’est difficile.
J’accompagne plusieurs groupes qui s’interrogent sur les modalités de
leurs actions. Parfois c’est moi qui me dis que tout a été essayé dans
les façons d’agir.
L’Esprit
est toujours à l’œuvre et souvent dérangeant. Ce fut le cas pour Paul et
les premiers chrétiens. Il a ouvert l’Évangile à des non juifs. Il a
prêché le Christ en grec en faisant abstraction de nombres de pratiques
de la loi juive. La pandémie nous a permis, ou obligé, à vivre les mêmes
réflexions. Les rassemblements prennent des dimensions différentes et
les moyens d’évangélisation se transforment. Saint Paul, dans la Lettre
aux Romains, 8, 28, nous rappelle que tout concourt au bien de ceux qui
aiment Dieu.
Aujourd’hui Saint Jean affirme que nous devons aimer non pas avec des
paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. C’est là aussi
une invitation à mettre en lien nos dires mais aussi nos actions. Nous
connaissons bien certains dictons qui vont dans ce sens.
Et
l’évangile de ce dimanche nous invite à porter du fruit avec notre
attachement au Christ qui est la vraie vigne et le Père est le vigneron.
C’est donc
à nous, mais aussi à moi, de bâtir nos communautés chrétiennes dans le
renouveau.
Daniel
Gauvreau
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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