Réflexion de la semaine

 

« Nous avons trouvé le Messie. »
(Jean 1, 35-42)

Après plus de 2000 ans de christianisme, après bien des recherches, après bien des interrogations, la question se pose encore. Avez-vous trouvé le messie?

La question serait peut-être davantage: « Avez-vous cherché le Messie? » Ou bien ne serait-ce pas plutôt la question suivante: « Quel Messie cherchez-vous? » Le messie, un sauveur! Le messie, un sauveteur! Le messie, celui qui viendrait m’aider à régler tous mes problèmes, ou plutôt qui viendrait les régler à ma place. Un messie superman, un messie Batman, un messie de star wars. Mon accueil du messie dépend bien évidemment de l’image que je m’en fais.

Bien avant la venue de Jésus, le petit Samuel s’entendit appeler: « Samuel, Samuel. » Il ne peut s’imaginer qu’un autre que le prophète dans la chambre à côté ne l’appelle. Celui-ci, après trois tentatives pour comprendre ce qui arrive, finit par saisir que c’est Dieu qui appelle. Il dira au jeune Samuel; « la prochaine fois répond toi-même et dit »: « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute. » Alors commencera la grande aventure du grand prophète que sera Samuel.

Aux disciples qui le suivent, à l’invitation de Jean Baptiste, le Seigneur leur dira « Qui cherchez-vous? » Les disciples répondront assez naïvement: « Maître, où demeures-tu? » Jésus leur dit: « Venez et vous verrez. » Ils l’accompagnèrent, ils virent et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.

Comme pour le prophète Samuel, pour les disciples qui rencontrèrent Jésus ce jour-là, toute une aventure commençait. Ils ne se doutaient de rien. Ils ne pouvaient pas imaginer un seul instant tout le changement, tout le bouleversement qui allait s’introduire dans leur vie. Même Pierre, dont l’évangile nous dit tout de suite après ce premier échange avec Jésus, que celui-ci changea son nom de Simon à Képha, c’est à dire Pierre, ne pouvait penser un tel revirement.

La vie de ces hommes prendra une toute autre direction, simplement parce que ce jour-là ils ont suivi un appel de la part d’un baptiseur à qui ils avaient fait confiance. Jean Baptiste leur a dit: « Voici l’agneau de Dieu. » Ils l’ont cru. Ils ont cherché à voir. Ils ont suivi pendant quelques pas. Puis ce fut quelques jours et enfin ce fut toute leur vie qu’ils ont accepté de mettre à la disposition de celui qu’ils ont appris à connaître.

À partir du jour où un appel retentit en moi. À partir du moment où je commence à chercher. À partir du jour où j’accepte de le suivre, je ne peux plus revenir en arrière. J’ai fait la découverte de celui qui sera le centre de ma vie. Je le trouverai chaque jour sur mon chemin car je sais qu’il est présent dans mon frère, dans ma sœur, dans toute personne qui a besoin de moi aujourd’hui.

Jean Jacques Mireault, prêtre


     Unité pastorale Montréal-Nord