La
parabole des talents m'apprend que Dieu ne me demande pas des choses
au-delà de mes forces.
De
Dieu, j'ai reçu une intelligence, j'ai reçu une bonne santé, j'ai reçu
une préparation à la vie, j'ai reçu un bon savoir-faire, j'ai reçu un
gagne-pain, j'ai reçu toutes sortes de biens matériels. Ces dons, les
deux premiers serviteurs de la parabole des talents les ont mis à
profit.
Le troisième a fait le prudent. Il n'a pas
su inventer, il n'a pas pris d'initiative, il n'a pas pris d'engagement,
ne s'est pas mouillé les pieds, ne s'est pas compromis, a manqué
d'audace.
Je vois des gens autour de moi qui
réussissent dans la vie : entreprises assez prospères, famille
convenable, bonne contribution apportée à la société. Ca m'impressionne
beaucoup. J'en vois d'autres qui ont laissé peu de traces, mais quelque
chose tout de même. Et ça aussi, ça m'impressionne.
Le 3ième serviteur « a eu peur ». Il avait
reçu peu et croyait peut-être devoir rendre énormément, autant que celui
qui avait reçu beaucoup de talents. Peut-être.
Dieu ne me demande pas des choses au-delà de
mes forces. Dieu est bon infiniment. Et quand il me demande, je dois me
rappeler qu’il m'aime. Je n'ai pas à « avoir peur ».
Jésus m'invite donc à la confiance en
moi-même, à faire confiance au petit talent reçu de lui, à faire
confiance en son amour proverbial pour chacun de nous.
Il me confie peu, parce qu’il attend peu,
mais quelque chose tout de même. Peu, ce n'est pas rien du tout. Et
mettre à profit mes petits talents, c'est m'en servir pour aimer les
autres et leur rendre service.
Louis Fecteau, prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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