Au temps de Jésus,
le pays des juifs est occupé par les armées romaines. Pour les juifs,
les romains sont des païens et Rome le symbole du péché et du rejet de
Dieu puisque l’empereur s’est proclamé Dieu. Payer l’impôt équivaut à
adorer l’empereur et donc à renier sa foi. D’où la question: est-il
permis de payer l’impôt ? S’il répond oui, on le traitera de traître.
S’il répond non, on le dénoncera aux autorités romaines.
La réponse
de Jésus
Jésus
les déjoue en les obligeant à reconnaître qu’ils possèdent eux mêmes de
la monnaie à l’effigie de l’empereur. Il invite ses disciples à vivre
dans le respect des lois civiles tout en ne reniant pas leurs
convictions religieuses.
La personne qui
use de toutes les astuces pour ne pas payer l’impôt, qui travaille au
noir, le financier qui place son argent à l’étranger pour échapper au
fisc n’ont pas raison.
L’État gaspille
souvent, administre mal et n’est pas parfaitement juste, c’est vrai.
Mais cela ne doit pas nous soustraire à notre devoir de solidarité et à
nos responsabilités sociales et civiles.
César et
Dieu
En tant que
citoyens, il nous faut être honnêtes. En tant que croyants, il nous faut
demeurer critiques et capables de résister quand les gens de César ou de
Dieu veulent usurper un pouvoir ou des rôles qui ne leur appartiennent
pas. La réponse de Jésus est toujours valable aujourd’hui.
Yves Chamberland,
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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