Quand le courrier m’apporte une invitation,
un sentiment de joie m’envahit ordinairement. Il m’arrive parfois
cependant, de ressentir un peu d’embarras.
De
toute façon, à chaque fois, je suis forcé de prendre une décision bien
précise: ou bien j’accepte, ou bien je refuse. J’accepte avec
enthousiasme, ou malgré moi. Et si je refuse, c’est carrément, ou
souvent à grand regret.
Et alors, l’invitation vient révéler le genre de relation qui existe
entre moi et mon ami. Elle m’amène souvent à me dépasser.
Je pèse le pour et le contre. Je trouve tous les moyens pour me libérer.
Ou bien je recherche les meilleurs prétextes pour m’excuser.
Je dois me compromettre, prendre position, et afficher ma position. Il
ne suffit pas de se dire touché par une invitation. RSVP, connaissez.
Les cartes d’invitation se jettent parfois à la poubelle, ou donnent
lieu à des mots d’excuses pleins de civilités.
Comme à tous les hommes, la porte du Royaume nous est ouverte. Nous
sommes invités. Mais personne ne nous poussera de force. Il faut se
donner la peine d’entrer. Nous sommes des invités. RSVP avant le...
Louis Fecteau, prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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