Après avoir multiplié les pains, Jésus, qui
avait ordonné aux disciples de monter en barque, les rejoint sur la mer
agitée en marchant sur les eaux. Ils ont de la difficulté à le
reconnaitre.
Il
me semble qu’aujourd’hui, c’est l’Église qui, après qu’elle a multiplié
pour ses fidèles le pain eucharistique, se retrouve en pleine tempête
quand elle sort de ses temples. Elle doit souvent marcher sur des œufs!
Les dernières années ont été
particulièrement éprouvantes. Au-delà des scandales nombreux qu’elle a
vécus, elle vit dans une société elle-même agitée dans ses valeurs les
plus fondamentales:
- elle
se questionne sur le sens de la vie humaine, de son origine à sa fin
naturelle;
- la
personne limitée dans son corps ou dans son esprit n’est pas toujours
reconnue à sa pleine valeur;
- la
liberté religieuse est menacée dans bien des endroits du monde;
-
le langage qu’emploie l’Église quand elle veut être fidèle à Jésus et à
son message se heurte à beaucoup d’incompréhension et de rejet.
Même si nous sommes en période estivale et
que nos activités ecclésiales sont souvent au ralenti, il est important
de ne pas sombrer dans les ténèbres ou le doute. La mer est agitée, nous
marchons sur des œufs. Mais il faut, comme les disciples autrefois, se
rappeler ce que Jésus dit : « CONFIANCE, JE SUIS LÀ, N’AYEZ PAS PEUR! »
Jean-Pierre
Camerlain, ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
|