Jésus vient de guérir un aveugle-né.
Les pharisiens ont fait un procès à celui qui a retrouvé la vue. Ils
l’ont chassé du Temple. Leur comportement est contraire à ce qu’on peut
attendre d’un responsable spirituel. C’est dans ce contexte que Jésus
intervient. La parabole du bon berger s’adresse donc d’abord aux
pharisiens. À eux, qui ne comprennent toujours pas, Jésus déclare avec
insistance : « je suis la porte des brebis ».
Connaissez-vous la
télésérie, du genre science-fiction, intitulée « la Porte des Étoiles »
? Dans cette émission,
la Porte ouvre sur d’autres univers. On peut ainsi se télécharger d’une
porte à l’autre, d’une époque à l’autre, d’un univers à l’autre, d’un
monde à l’autre. Jésus ne fait pas dans la science-fiction bien sûr.
Cependant l’image nous permet de comprendre qu’il est le chemin le plus
court et le plus sûr pour atteindre Dieu.
Jésus s’identifie à la porte…
Une porte ouvre vers autre chose, elle marque un passage. Jésus
ressuscité nous ouvre le chemin vers le Père, c’est cela le salut, la
vie qu’il est venu nous apporter. Mais à quel prix !
Jésus
a payé le prix fort pour que nous soyons sauvés,
que nous ayons la vie et en abondance : « C’est le même Jésus que
vous avez crucifié, dit l’apôtre Pierre, que Dieu a fait Seigneur et
Christ ». Par la croix, le Christ nous ouvre la porte du Royaume, il
nous introduit à la vie de Dieu.
La prédication de Pierre atteint son but :
saisis en plein cœur, ses auditeurs comprennent le drame auquel ils
ont collaboré et cherchent à se racheter : « Que devons-nous faire ?
» La réponse de Pierre est toute simple : « convertissez-vous ».
C’est-à-dire, revenez sur le chemin, retrouvez votre réelle appartenance
à Dieu. « La communauté s’augmenta ce jour-là d’environ trois mille
personnes. » Rien que ça !
Des baptisés, on en a fait beaucoup aussi dans le passé.
Est-ce que ça fait de nous des
chrétiens ? Ça reste à voir ! Comprenez-moi bien, le rite de l’eau qu’on
a reçu à notre baptême doit s’enraciner dans notre vie, doit s’ouvrir à
la vie de Dieu. Sans cette réelle appartenance à Dieu, sans cette
identité au Christ, nous n’avons pas la vie en abondance. Ce n’est qu’un
rite extérieur. Il est sans effet réel et ça c’est grave !
Il ne s’agit pas d’être chrétien une fois dans notre vie, mais de rester
chrétien à chaque étape de notre vie.
Chacun, chacune est libre de
choisir Jésus pour guide.
Libre de le refuser, libre de le quitter après l’avoir choisi et libre
aussi de revenir à lui après l’avoir quitté. Bref ! Jésus tient à ce que
ceux et celles qui viennent à lui y viennent librement. Il tient aussi à
ce qu’une fois entré dans son Église, personne ne se sente comme dans
une prison.
La porte est toute grande ouverte.
Mais jamais Jésus ne
nous forcera à entrer.
Richard Depairon, curé-pasteur
Unité pastorale Montréal-Nord |
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