« Je te salue, comblée de grâce! »

Il est de bon augure, avant de célébrer la naissance de Jésus, de nous présenter celle qui sera sa mère. La liturgie d'aujourd'hui nous invite à regarder Marie comme une sorte d'anticipation de ce qui va advenir. D'abord, voyons un peu le sens des mots et des noms: Joseph qui signifie « que Dieu ajoute! » et celui de Marie « noble Dame! ». De plus, par la salutation initiale, l'ange salue Marie de façon toute spéciale: « Je te salue, comblée de grâce! » Il ne l'appelle pas par son nom mais par ce qu'elle est devenue. C'est aujourd'hui le jour de Dieu ou la création est restaurée pour devenir par Jésus une création nouvelle. Aussi, faut-il que son enfantement, cette nouvelle création soit baignée dans une sorte « d'état de grâce ». Voilà pourquoi nous nous retrouvons aujourd'hui par ce récit de l'Annonciation.

On pourrait même dire que Dieu est content de cette re-création. Comme dans beaucoup de récits de vocations, Dieu change le nom de quelqu'un. Marie devient « comblée de grâce » qu'on peut encore traduire par « favorisée de Dieu ». On dirait même que Dieu est « fou d’enthousiasme » devant cette nouvelle création, il a de la jouissance ou de la « réjouissance » de voir se réaliser cette nouvelle heure d'une naissance nouvelle du monde en son Fils. Et tout ce qui entoure est façonné avec une sorte d'excitation joyeuse et pleine d'amour comme quelqu'un qui veut faire tellement plaisir à celui ou ceux qu'il aime. Son projet au Père n'est-il pas de nous faire partager son bonheur!

Si beau soit-il se projet « renouvelé », il fallait que Marie dise « OUI », Elle n'était pas devant un fait accompli, mais dans un grand respect de liberté et de responsabilité. Elle a « cru »! Marie, aide-nous à grandir dans la foi.

Maurice Comeau, pte

Unité pastorale Montréal-Nord