Nous
voilà déjà rendus à la « mi-novembre ».
Si
pour les jeunes ou les sportifs la venue des premières neiges est
signe de réjouissances et d’activités intenses, au contraire pour
plusieurs d’entre nous c’est la période dépressive du froid, des
jours plus sombres, de l’abattement, des solitudes, un peu comme si
la vie ralentissait au point de nous forcer à hiberner, jusqu’à
l’attente de jours meilleurs qui ne reviendront qu’avec le
printemps.
Les
réclames commerciales nous parlent bien du « temps des fêtes », mais
là encore pour combien d’entre nous cette période ne viendra
qu’accentuer davantage la perception de sa tristesse, de sa
souffrance, de ses espoirs brisés… Bref, cette période de l’année
est loin d’être rose pour tout le monde.
Pourtant, à l’intérieur de moi-même, je sens un « mouvement de
résurrection ». S’il est vrai qu’à l’exemple de la nature, je dois
traverser des périodes de ralentissement, voire même de certaines
morts, il n’en est pas moins certain que la rose a besoin de repos
pour refleurir et embaumer à nouveau de son parfum, jamais les
nuages n’ont éclipsé le soleil qui toujours revient en force, jamais
l’hiver n’a éliminé les étés verdoyants, jamais la mort n’a réussi à
détruire la vie, la
vraie…
En
cette période morne et triste, pourquoi ne deviendrais-je pas
porteur de joie et d’espérance ?
Un mot
réconfortant, une visite, un sourire, un geste d’entraide, une
prière, voilà autant de « verre d’eau » qui ne restera pas sans
récompense ».
Bernard St-Onge