L’Évangile nous parle de cinq jeunes filles insensées et de cinq
jeunes filles prévoyantes. Durant mon enfance, je me souviens que le
même texte parlait de vierges sages et de viarges folles, car un
curé de mon enfance, prédicateur un peu rustre, nous parlait des
vierges sages et des « viarges » folles. Puis, il se lançait dans un
sermon sur les mœurs relâchées de la société.
C’est
du retour du Christ dont il est question aujourd’hui. Et en
attendant, il nous faut faire des provisions. Les jeunes filles
prévoyantes sont celles et ceux qui ajustent leurs valeurs et leur
agir quotidien à l’être aimé. Les insensées sont celles et ceux qui
ne vivent que pour flatter leur égo sans se soucier du bien-être des
autres.
Saint-Augustin disait: « La vraie connaissance de Dieu vient de la
nuit (nos temps de doute et d’épreuve) comme sa naissance (nuit de
Noël) et sa résurrection (nuit de Pâques). La condition requise
n’est pas de ne pas dormir, mais d’avoir de l’huile dans sa lampe,
c’est-à-dire de la lumière dans les yeux, de l’espérance dans le
cœur ». Les chrétiens doivent garder leurs yeux ouverts dans la nuit
de ce monde. C’est notre regard de foi, d’espérance et de charité
qui illumine la nuit du doute et du désespoir. Il n’y a pas de
marchands de foi, d’espérance et de charité.
«
L’huile de l’évangile est celle du désir de Dieu », disait aussi
Saint-Augustin. Et nourrir notre désir de Dieu ne peut pas se faire
par les autres.
Jean-Paul II ajoute: « Faites attention aux vendeurs d’illusions et
aux rêveries d’esprits inquiets. Il n’existe pas de vendeurs du
désir de Dieu: ce désir jaillit de notre vécu et personne ne peut
intervenir pour nous dans ce domaine de la vie intérieure. ».
Gilles Baril,
prêtre