La
fête de tous les Saints, la Toussaint, que nous célébrons
aujourd’hui, et celle de la commémoration des fidèles défunts,
demain, forment deux aspects d’une même réalité.
Nous
sommes constamment en marche vers la vie en plénitude. Nous
parlions, à une époque, et aujourd’hui dans un autre vocabulaire,
d’Église triomphante, ou en marche, souffrante ou en purification,
triomphante ou de gloire.
Nous
sommes invités à être près de notre Dieu pour la vie éternelle en
attente de la Résurrection.
Aujourd’hui
se vit le moment de célébrer la sainteté de toutes ces personnes,
nos parents et amis, qui ne seront probablement jamais canonisées.
Nous pouvons les prier et demander leur intercession face au vécu
durant nos propres cheminements terrestres.
L’Évangile d’aujourd’hui est celui des Béatitudes. C’est un projet
de vie, toujours à actualiser, assorti d’une promesse. «
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera
grande dans les cieux »
Cela
se réalisera à l’occasion du passage de la vie terrestre à celle en
conformité avec le Seigneur d’où l’importance d’actualiser la
démarche humaine et spirituelle avec cet idéal évangélique.
Dans
ce cheminement la communion des saints est importante. Que nous
soyons en marche terrestre ou dans la gloire céleste éternellement
nous pouvons prier les uns pour les autres.
La
pratique, maintenant moins fréquente, d’une visite, à nos défunts,
au cimetière ou au columbarium, redit ce lien essentiel entre toutes
les étapes de la vie puisqu’elle est unique.
Dans
l’une des préfaces des funérailles nous affirmons « pour celles et
ceux qui croient en toi, Seigneur, la vie n’est pas détruite, elle
est transformée »
C’est
donc une invitation à nous préparer à ce passage dans l’unicité de
la vie, tout comme l’enfant, dans le sein de sa mère, se prépare à
découvrir l’inconnu de la réalité du monde terrestre.
Ces
célébrations, des 1er et 2 novembre, sont celles de l’espérance, et
même de la certitude de l’amour éternel ainsi que de l’accueil par
les personnes aimées.
Il
faut donc se préparer constamment par la prière et le souvenir de
l’amour donné et reçu avec ces personnes.
Daniel Gauvreau,
ptre