Cette
année, le dimanche missionnaire mondial, célébré le 3e dimanche
d’octobre depuis les années de Pie XI dit le pape des missions,
coïncide avec la fête de l’évangéliste Saint Luc. J’y vois une
heureuse occasion d’un rapprochement entre cet Évangile et la
mission.
Une
des premières scènes de cet Évangile rapporte la mission de l’Ange
Gabriel auprès de Marie: l’Ange fut envoyé par Dieu à une
jeune fille de Nazareth. Puis à la naissance de Jésus, des anges (ce
mot signifie envoyés) annoncent la Bonne Nouvelle
(l’Évangile) aux bergers.
À sa
première présence à la synagogue de Nazareth, Jésus déclare, citant
Isaïe: « L’Esprit du Seigneur m’a envoyé porter la Bonne
Nouvelle aux pauvres ». Puis à la fin de sa mission, toujours en
Saint Luc, Jésus envoie sur les onze l’Esprit, la promesse du
Père, pour qu’ils annoncent le salut à toutes les nations, en
commençant par Jérusalem.
Quant
aux Actes des Apôtres qui sont le deuxième ouvrage de Saint Luc, ils
présentent dans leurs premières pages le récit de la Pentecôte où
l’Esprit Saint est envoyé aux nations rassemblées à Jérusalem
et se terminent quand, par l’Apôtre Paul, la Bonne Nouvelle atteint
Rome, capitale de l’univers de cette époque.
Des
siècles plus tard, l’église de Jésus est encore envoyée à
toutes les nations. C’est ce qui rappelle ce dimanche missionnaire
mondial. Mais il ne faut pas oublier que Jésus demande de commencer
l’annonce par Jérusalem, c’est-à-dire par le milieu même où nous
sommes déjà. N’est-ce pas la mission de la majorité d’entre nous, de
révéler à notre entourage ce Jésus qui souvent est devenu étranger à
notre manière de vivre et de penser ?
Jean-Pierre Camerlain,
ptre