« Qui sauve sa vie, le perdra... » |
On n'est
pas habitué à entendre de telle phrase choc, bonne pour le
« marketing ». Certains auteurs affirment que ces formules pourraient
venir du monde militaire. « Sauver sa vie » ici pourrait signifier se
sauver, déserter son poste de combat alors qu'on s'est engagé à rester
aux premières lignes à la suite de Jésus.
Le sort du
déserteur: c'est la mort! Cette origine de cette sorte de paradoxe nous
éclaire sur le sens que Jésus veut nous donner. Dans le monde militaire,
celui qui cherche à sauver sa peau en désertant sera condamné à la peine
de mort. Déserter le Christ pour sauver sa vie, c'est la façon de perdre
la vraie vie.
En fait,
celui qui a été séduit par quelqu'un qui l'aime est prêt à tout pour
lui. Et Jésus nous indique que l'amour du Père lui fait consentir à la
souffrance parce qu'il était épris de son Père et épris de l'humanité
qu'il était venu sauver. Impossible de suivre le Christ jusqu'au bout du
chemin tracé, sans avoir pour lui, sans être sûr de l'amour qu'il nous
porte.
L'apôtre
Pierre, le prophète Jérémie dans la première lecture, et Jésus: des
hommes qui nous apprennent ce que veut dire « se laisser séduire par
Dieu. »
Maurice
Comeau
Unité pastorale Montréal-Nord |
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