Le Canada est une
monarchie. Pour beaucoup d’entre nous cela ne suscite pas de
commentaires. Nous connaissons peu ou pas le rôle de la gouverneure
générale et celui des lieutenants gouverneurs dans les provinces.
Plusieurs autres pays au
monde sont aussi dans la même situation constitutionnelle. Ces monarques
règnent mais ne gouvernent pas vraiment.
Dans d’autres pays, dont
la France et les États-Unis, le président semble presque un roi élu et
possède d’immenses pouvoirs même si des parlements sont constitués au
suffrage universel.
La
royauté du Christ, dont parle la fête d’aujourd’hui, est d’un tout autre
ordre. Le Seigneur a toujours refusé de chercher le pouvoir temporel
même si des disciples, et certains apôtres, se voyaient déjà des
ministres importants du gouvernement. Nous n’avons qu’à penser aux deux
frères qui se demandent qui sera le plus grand.
Le Christ veut agir au
niveau des cœurs. Sa priorité est tendresse et amour. C’est l’expérience
qui transforme toute vie.
C’est donc celle de
l’amour conjugal, du choix de vie dans le sacerdoce, la vie religieuse
ou l’engagement pour un projet de vie qui mobilise tout notre être.
Le texte de l’évangile
de ce jour, la crucifixion, resitue le projet de la royauté de Jésus,
dans cette perspective de dépasser le pouvoir et la richesse pour aller
à l’essentiel de la vie.
Lorsqu’arrivera le
passage de la vie terrestre à celle près du Seigneur tout disparaîtra
sauf l’amour donné et reçu. Pilate l’a exprimé, sans probablement le
comprendre, en faisant placer un écriteau disant que celui-ci est le roi
des juifs.
L’année liturgique se
termine, nous l’évaluons personnellement, et préparons l’Avent en
resituant, dans nos vies, la royauté du Christ. La fête de ce dimanche
peut alors prendre du sens en 2019.
Daniel Gauvreau,
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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