Nous
connaissons bien le texte évangile d’aujourd’hui, sous le titre de
Lazare et le mauvais riche. Parfois nous ne gardons du message de Jésus
que l’aspect spirituel. Celui-ci est important mais il y a aussi une
dimension sociale de compassion et d’attention à l’autre.
Cet
épisode de l’Évangile de Luc en est un bon exemple. Le riche a été
indifférent à ce pauvre, présent à sa porte. Il était là mais les mieux
nantis ne le voyaient pas.
C’était
comme s’il avait été invisible parce que trop habitués à la misère et
retournés sur eux-mêmes.
La
seconde partie de la péricope présente d’ailleurs cette dimension. Le
riche ouvre les yeux et demande d’avertir ses frères. Pourtant Abraham
les invite à lire les signes de la présence de Dieu dans leur monde. Les
besoins des personnes en font partie. La situation décrite ne concerne
pas uniquement un moment de l’Évangile mais doit interpeller.
Nous nous
préparons à vivre des élections et des questions se posent sur la
compassion à apporter comme société, tels que le nombre de réfugiés et
d’immigrants à accueillir, les sommes d’argent à donner à des organismes
de lutte contre la pauvreté et le sous-développement, les droits des
personnes handicapées, les lois régissant les droits des Premières
Nations et combien d’autres questions. Il n’y a pas de réponses faciles
à ces interrogations mais nous devons en tenir compte dans notre
réflexion avant d’élire les dirigeants canadiens pour les prochaines
années.
Plus près
de nous il y a aussi des situations difficiles, des pauvres à nos portes
que nous évitons de regarder, ce sont des personnes seules, des enfants
à protéger, et nous connaissons les problèmes vécus par la Direction de
la Protection de la Jeunesse, les banques alimentaires qui ne peuvent
plus répondre aux besoins et, pour chaque personne, des regards neuf à
porter autour de nous.
Demandons
à l’Esprit que cet épisode de la Parole de Dieu soit une occasion de
regarder autrement les personnes et les situations.
Daniel
Gauvreau
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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