Réflexion de la semaine

 

« Dieu, un père qui nous veut heureux »

« J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire… »

« Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière »

Ces quelques lignes me rappellent l’histoire d’un jeune qui voit son père partir pour la guerre. Il n’avait que trois ans: à vrai dire, il ne le connaissait pas. Fait prisonnier, son père ne revint que dix ans plus tard. Cet enfant fut très heureux de retrouver son père, car grâce à la photo sur la cheminée du salon il avait appris qui il était. Et au fil des jours, des mois et des années, il avait surtout appris à le connaître et à l’aimer par ce que sa mère lui en disait.

De temps en temps, une lettre arrivait, et c’est le cœur chargé de respect et d’émotion, que la mère lisait ces lettres. Ses pleurs et ses cris de joie en recevant une lettre en disaient beaucoup à l’enfant.

Si j’ose ici une comparaison pour illustrer la « Trinité » je dirais que:

Dieu le Père – Celui qui nous a créés, celui qui nous veut libres et heureux.

Celui qu’on ne peut pas toucher, mais qu’on sent présent, qu’on apprend à aimer au cœur d’une absence physique.

Le Fils – Les lettres qui arrivent de temps en temps (Les Évangiles)

Le Fils vient révéler le Père, il nous invite à recréer nos liens avec le Père.

L’Esprit – Le contexte amoureux qui enveloppe l’ambiance à l’arrivée des lettres : l’Amour qui nous renouvelle de l’intérieur, qui fait espérer contre toute espérance.

« J’aurais encore beaucoup à vous dire… »

Rien n’épuise le mystère de Dieu : ni les discours les plus savants ni les vies les plus édifiantes. L’essentiel est de réaliser que Dieu ne s’explique pas, mais qu’il se vit. Il n’est pas un Dieu distant, inaccessible. Il est un Dieu plein de tendresse et de miséricorde qui a besoin de l’engagement respectueux et affectueux des humains pour se révéler au monde d’aujourd’hui. Dieu s’occupe et se préoccupe de chaque personne : il sait ce qu’il y a dans le cœur de chaque humain, il connaît les mille et une possibilités de nos ressources personnelles et il espère que nous saurons développer le maximum de nos possibilités pour demeurer heureux tout en contribuant au bonheur des autres.

Gilles Baril, prêtre

Unité pastorale Montréal-Nord