Beaucoup
de gens s'interrogent sur le sens de la vie et de la vie après la mort.
Il m'arrive souvent de célébrer des funérailles à l'église ou des
célébrations d'adieu dans les salons funéraires pour me rendre compte
combien, en plus de la peine, il y a cette question qui surgit
inévitablement. «A quoi sert la vie pour finir ainsi?»
Ces
moments nous obligent à faire un plein sens sur la vie.
La
fête de l'Ascension nous en donne une «clé». Le départ de Jésus vers le
Père dans la gloire nous redit à quoi nous sommes appelés. Notre ancien
petit catéchisme du Québec de 1944 disait ceci: «Dieu m'a créé pour le
connaître, l'aimer et le servir en ce monde et pour être heureux avec
Lui dans le ciel pour l'éternité». Malgré la séparation, les disciples
sont curieusement remplis de joie. Quelle perspective intéressante pour
nous aider à vivre des séparations.
Mais, il y
a deux écueils à éviter! S'évader dans le monde de Dieu comme s'il ne
valait plus la peine d'investir dans le monde terrestre, nous comportant
comme si celui-ci nous éloignait de Dieu. A regarder la manière de vivre
de Jésus, nous avons là un éclairage: il s'est investi pleinement en
donnant un nouveau modèle d'un monde à bâtir, qu'il appellera «ROYAUME»
ou y règne justice, paix, amour, etc... Voilà son chemin d'amour qui le
conduira à la mort mais pour la plénitude parce que l'amour triomphera
Mais il y
a aussi cette volonté irrésistible de construire un monde meilleur au
point d'oublier le souvenir de cette montée du Fils vers Dieu le Père.
L'attachement aux biens de la terre, même pour le partager et le
féconder, risque de nous limiter au seul horizon de l'ici-maintenant.
Jésus demeure une fois de plus un guide éclairant toute sa vie, il l'a
vécue en voulant être fidèle à la volonté du Père et des espaces de
prières lui furent nécessaires pour ne pas dévier de ces options
fondamentales.
Puisse
cette fête de l'Ascension de Jésus nous aider à nous re-situer face au
sens de la vie après la mort et à suivre les pas de Jésus pour nous
conduire à la gloire que le Père nous partagera.
Maurice
Comeau,
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
|