Je ne suis pas un
pêcheur mais je connais bien des histoires de pêche et je sais aussi que
les pêcheurs n'aiment pas dire qu'ils n'ont rien pris! Car, très
souvent, les poissons pris sont à leurs yeux plus gros que dans la
réalité. Imaginez des pêcheurs de métier qui passent la nuit sans rien
prendre et se faire dire: « jetez le filet à droite... » Comment peut-on
croire qu'une largeur de chaloupe peut faire la différence? Le poisson
n'est pas figé, il bouge. J'aurais eu l'idée que le monsieur sur la rive
les prend pour des naïfs. Mais ils font ce qu'il dit et ça devient une
pêche miraculeuse. Voilà que la foi est source ici d'émerveillement.
Je
me rappelle, il y a quelques années, en me rendant dans le bas du fleuve
à hauteur de St-Fabien-sur-mer, quelqu'un m'invite au bord de la mer en
me disant que le « capelan roule »! J'arrive donc au bord de la mer pour
voir cette manne qui arrivait par vague successive déversant sur la rive
des «tonnes» de capelans-les vagues étaient noires de poissons et
effectivement, il pouvait y avoir des tonnes de poissons d'un côté de
chaloupe et pas du tout de l'autre. C'est un phénomène qui se répète à
tous les ans et qui permet de nourrir les phoques et les baleines et
quelques bonnes «entrées» sur nos tables bien apprêtées.
Cette expérience m'a
toujours donné depuis un regard plein d'émerveillement devant ce prodige
de la pêche miraculeuse et raffermi ma foi de croire en la puissance de
la nature et de cet inattendu du Seigneur. Il en produit toujours plus
que nos besoins tellement son amour est grand! Merci aux apôtres d'avoir
cru parce que vous êtes devenus de vrais pêcheurs d'hommes. Même si nous
sommes compétents, la grâce de Dieu peut tout par nous. Merci mon Dieu!
Maurice Comeau,
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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