« Et si
douter était une preuve de foi… »
« Faire des
Pâques de renard! »
Jadis on
parlait ainsi de ceux qui, le dimanche suivant Pâques, se précipitaient
au confessionnal et à la messe pour satisfaire de justesse au précepte
de l’Église, car le temps prescrit se terminait ce jour-là. Aujourd’hui
les « renards » se font de plus en plus rares car on a laissé tomber
depuis longtemps les préceptes et même les interrogations à la « Thomas ».
Notre époque est à la certitude scientifique et à la vérification
expérimentale. Tout le reste n’est que souvenir d’une époque ténébreuse
dissipée par la fameuse « révolution tranquille ».
Thomas, cet
homme qui a osé douter publiquement, est bien sympathique car il vient
rappeler crûment la nécessité du doute pour approfondir la foi.
D’ailleurs il n’était pas le seul: tous les apôtres et les femmes, au
matin de la Résurrection, voulaient « voir pour croire ».
« Seuls
les crétins ne doutent pas, et les cadavres…! »
Douter, c’est
reconnaître qu’aucun héritage ni aucune pratique religieuse ne nous
donnent droit à la foi. Seul Dieu nous fait entrer dans son mystère.
Comme Thomas, douter c’est, après avoir touché pour croire, accepter que
soit plus réel encore ce qui est impalpable et dire:
« Mon seigneur et mon Dieu ! »
Douter de sa
foi, c’est déjà croire! C’est peut-être le premier geste de véritable
foi, car c’est réaliser que son adhésion à Jésus-Christ repose sur Lui,
non sur soi… Les « renards » de jadis se prenaient sur le tard, mais
leur foi était peut-être plus présente que la mienne…
Bernard
St-Onge /
www.railleries.ca
Unité pastorale Montréal-Nord |
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