L’évangile de ce
dimanche nous propose l’un des plus beaux enseignements de Jésus. Il
porte en lui tout ce que le Seigneur développera par la suite dans sa
prédication et ses actions.
Le texte des Béatitudes
est la charte, la constitution de ce qui fait vivre un disciple. C’est
un idéal, souvent difficile à atteindre, qui est proposé.
À chaque étape de la vie
l’une ou l’autre des béatitudes est à travailler. C’est souvent à
reprendre car notre démarche humaine, et notre vie spirituelle, se
transforment par nos expériences et notre maturité.
C’est
un idéal qui peut être aussi celui de la vie en société et dans le
monde. Avoir de l’attention à l’autre, un cœur ouvert aux besoins, vivre
dans une humilité, qui tient compte de nos forces, mais sans vouloir
écraser l’autre, partager et tout ce qui peut se déployer dans ce texte,
viendrait changer les relations entre les personnes et les pays.
Nous vivons trop souvent
dans un monde de compétition, de regard sur soi, de non communication,
de violence et de fermeture. Les différents conflits armés, qui nous
semblent lointains, les questions d’immigration, la fermeture des
frontières posent des questions importantes à tout chrétien.
L’universalité de l’amour, apporté par le Seigneur, doit se vivre de
façon lucide, mais en tenant compte des autres. Il ne peut s’agir d’un
égoïsme personnel ou collectif.
La plénitude de ce
projet se vivra dans la vie éternelle et la résurrection. C’est ce que
redit Saint Paul en nous invitant à réaffirmer l’importance de notre
regard sur le Christ ressuscité.
Ce témoignage doit aussi
être le nôtre dans un monde où plusieurs ne croient plus à une vie en
plénitude soit par la négation, la réincarnation, ou d’autres croyances.
Le Christ sera, parmi les morts, le premier ressuscité. C’est notre foi.
Je nous souhaite de
vivre pleinement cet idéal des Béatitudes en vue de la résurrection.
Daniel Gauvreau
ptr
Unité pastorale Montréal-Nord |
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