Réflexion de la semaine

 

« Cher Théophile »

Le texte que nous venons d’entendre nous présente les premiers versets de l’évangile de Luc: il dédie son écrit à Théophile: qui est-ce? Suite à quelques recherches, il est facile de constater que Théophile n’est pas une personne en particulier, mais toutes personnes amies de Dieu qui souhaitent découvrir le Christ. « Théo » est un mot grec qui veut dire « Dieu » et « Phile » est un autre mot grec qui veut dire « Ami ».

Qui est Luc? Un médecin. Un ami personnel de Paul. Il n’a pas connu le Christ avant sa résurrection. En tant que médecin, il est habitué de chercher les causes d’une maladie. La science médicale de l’époque n’a pas expérimenté les progrès d’aujourd’hui et il n’existe aucun médicament. Alors Luc est un chercheur de vérité: il fait des recherches sérieuses sur Jésus de Nazareth. Il rencontre plusieurs témoins oculaires qui l’ont fréquenté. Il a eu plusieurs entretiens avec Marie. On dit que l’évangile de Luc est l’évangile de Marie.

Quels sont les centres d’intérêt de Luc quand il écrit son évangile: le Christ est présenté comme le Sauveur des pécheurs et des marginaux. Luc insiste beaucoup sur la miséricorde et le pardon: il sait comme médecin qu’un pardon qu’on refuse de donner est un cancer qui ronge le cœur.

Dans la deuxième partie de l’évangile d’aujourd’hui, Jésus revient à Nazareth pour la première fois depuis qu’il a commencé sa vie publique. L’épisode des noces de Cana l’a précédé. Les Nazaréens se questionnent beaucoup sur ce concitoyen qui semble tout à coup doté de pouvoirs étonnants. D’après tout, il n’est que le fils de Marie et Joseph.

Jésus se rend à la synagogue et on l’invite à commenter la parole de Dieu: il s’agit du texte d’Isaïe qui décrit la mission du Messie:

  • La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres: sont considérées comme pauvres toutes personnes qui manquent de ressources financières, mais aussi les gens qui n’ont pas de relations humaines épanouissantes.

  • Annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres: prisonniers de l’alcool, de la drogue, de la violence et de la haine.

  • Annoncer aux aveugles qu’ils verront la Lumière: est aveugle qui croit être sauvé par sa position sociale, qui n’a pas d’autres buts que de chercher le confort et le plaisir, qui ne découvre jamais les besoins des gens autour de lui.

Cette parole, ajoute-t-il, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit: pour devenir un Sauveur pour les autres, il faut devenir un passionné de Dieu et de la vie. Il faut rayonner Dieu par notre témoignage et non par l’imposition des doctrines.

Gilles Baril, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord