Les délais
imposés pour la publication du Semainier Paroissial m’obligent à rédiger
cet éditorial pour la fête de l’Épiphanie, à quelques jours de la
célébration du Christ-Roi, fin novembre !
Cela
m’amène à découvrir que la vraie fête du Christ-Roi est en réalité celle
de l’Épiphanie. Car si cette fête est souvent nommée le jour des Rois,
c’est en réalité une erreur. Car nulle part l’Évangile de Matthieu ne
dit des Mages qu’ils sont rois.
Les deux
seuls rois dont parle le texte proclamé aujourd’hui sont Hérode le Grand
et Jésus dont les Mages affirment qu’il est le roi des Juifs, ce qui
inquiète beaucoup Hérode. Alors que Hérode et les autorités religieuses
savent où doit naître le Messie mais ne se déplacent pas vers lui, ce
sont les Mages venus de loin qui font la démarche et le vénèrent.
À
travers eux, ce sont les nations lointaines qui, au début de l’Évangile
de Matthieu, viennent vers le vrai roi de l’univers. Et c’est ce même
roi qui au chapitre 25 du même Évangile jugera toutes les nations
auxquelles, lors de son Ascension, Jésus aura envoyé ses Apôtres.
La fête de
l’Épiphanie est donc en même temps la première révélation du Christ
comme roi de toutes les nations et l’anticipation à travers la personne
des Mages de l’universalité du peuple de Dieu.
C’est
d’ailleurs pourquoi, même si rien n’en est dit dans le texte de
Matthieu, on s’est plu à représenter un Mage blanc, un Mage noir et un
Mage jaune ou encore un vieux, un jeune et un d’âge moyen.
Car Jésus
est venu et vient encore pour tout le monde!
Sans doute
Matthieu aurait-il dû y ajouter des femmes pour être complet!
Jean-Pierre Camerlain,
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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