Personne n'entre
au ciel comme ça |
Cet homme riche de
l’Évangile d’aujourd’hui, qui n'a pas tué, qui n'a pas volé, qui ne fait
de mal à personne, c'est n'importe qui d'entre nous. C'est quelqu'un de
bien, puisque Jésus a pour lui une très grande admiration.
Nous partageons les
sentiments de Jésus qui arrête son regard sur lui et se met à l'aimer,
et on croirait que les commandements suffisent pour le ciel. Mais Jésus
ajoute qu'il lui manque une chose. « Va, vends ce que tu possèdes,
donne-le aux pauvres. Puis viens, et suis-moi ».
Cet
appel n'est pas seulement destiné aux sœurs, aux pères, aux
missionnaires. Chacun de nous doit le prendre en charge, et être
convaincu qu'il peut le vivre. Même après la comparaison de l'aiguille
et du chameau. Car Jésus nous rassure: « Pour les hommes c'est
impossible, mais pour Dieu tout est possible. »
Ces propos sur les
richesses sont consternants pour nous comme pour l'homme riche et les
disciples. Ils nous placent tous sur le chemin de la dépossession. Mais
chose certaine, les 6 milliards d'hommes sur terre ne sauraient
appliquer ces consignes à la lettre, ce serait le chaos.
Je vois donc où Jésus
veut en venir. Je dois partager mon bien le mieux possible, et laisser
Dieu me départir du reste quand il le voudra et de la manière qu'il le
voudra.
La tristesse du riche
est comme une lampe-pilote. Elle révèle à l’homme riche qu'il n'est pas
prêt à laisser Dieu le départir de ses biens. Moi aussi j'ai cette
lampe-pilote. Si quelques fois elle s'allume, elle me révèle que j'ai
encore un pas à faire et que je dois laisser Dieu me détacher de mes
biens. Pour lui c'est possible et il sait comment le faire.
Louis Fecteau,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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