La faim et la soif sont
des besoins fondamentaux de tout être humain. Même Jésus les a éprouvés.
Les Évangiles les mentionnent explicitement. Au désert, il est dit que
Jésus eut faim et sur la croix, il s’écria:
« J ‘ai soif ».
À partir de ces
réalités, l’Évangile de Jean présente Jésus comme celui qui comble
pleinement ces deux besoins. Dans l’entretien avec la Samaritaine au
bord du puits de Jacob, il dit à la femme : « Quiconque boit de cette
eau aura de nouveau soif ». Et dans le discours après la
multiplication des pains qu’on lit ces dimanches-ci, il déclare: « Au
désert, vos pères ont mangé la manne et ils sont morts ». Mais il
ajoute, dans le premier entretien : « Celui qui boira de l’eau que je
lui donnerai n’aura plus jamais soif », et dans l’autre discours:
« Le pain qui descend du ciel est tel que celui
qui en mange ne mourra pas ».
Quelle
est cette eau? Quel est ce pain? La tradition catholique y voit souvent
le baptême et l’eucharistie, ce qui n’est sûrement pas faux. Mais avant
d’y percevoir ce qu’on nommera plus tard des sacrements, ne faut-il pas
d’abord comprendre cette eau et ce pain comme Jésus lui-même que l’on
accueille dans la foi.
Comme le font la
Samaritaine qui court ensuite annoncer à son entourage qu’elle a
rencontré le Christ et les Douze qui continuent à suivre Jésus après son
discours, lui qui, au dire de Pierre, a les paroles de la vie éternelle.
Jésus conclut ces
entretiens en disant à la Samaritaine: « L’eau que je donnerai
deviendra source d’eau jaillissant pour la vie éternelle », et aux
auditeurs du discours sur le pain de vie: « si quelqu’un mange de ce
pain, il vivra éternellement ». Jésus est donc celui qui comble la
faim et la soif les plus profondes des humains.
Jean-Pierre Camerlain,
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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