Même si l’expulsion d’un
esprit impur par Jésus dans la synagogue de Capharnaüm est une scène
familière à beaucoup de chrétiens, on peut avec intérêt en remarquer
quelques éléments. La scène se passe à Capharnaüm, une ville cosmopolite
où vivaient des populations diverses sans doute amenées là par le métier
de la pêche, qui s’exerçait sur le Lac de Galilée. C’est d’ailleurs
parmi ces pêcheurs que Jésus a recruté ses premiers disciples (épisode
lu dimanche dernier).
Au
cœur de cette ville, un lieu de recueillement (la synagogue) et un temps
d’arrêt de travail (le sabbat). C’est alors et là que Jésus enseigne.
Non pas en répétant les anciennes prédications comme le faisaient les
scribes, mais avec une autorité telle que les démons eux-mêmes se
reconnaissent impuissants en face d’elle. (Jésus aura plus tard la même
autorité sur la mer agitée que les Juifs considéraient comme le refuge
des démons). L’autorité de Jésus non seulement suscite l’étonnement des
auditeurs mais elle apporte la paix. Le possédé est pacifié.
Nous méditons ce passage
de l’Évangile au XXIe siècle, dans un monde pluraliste où
bien des courants de pensée circulent, y compris les forces du mal
toujours à l’œuvre.
Avons-nous assez de foi
pour croire que la Parole de Jésus peut apporter la paix à ce monde qui
en a tant besoin? Et trouvons-nous des moments et des lieux où cette
paix peut être annoncée?
Jean-Pierre Camerlain,
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
|