Depuis le 1er dimanche de l’Avent qui inaugure
une nouvelle année liturgique, l’Évangile proclamé le dimanche sera le
plus souvent extrait du texte de Saint Marc. C’est pourquoi j’ai jugé
bon d’en rappeler aujourd’hui quelques caractéristiques qui nous
permettront d’en mieux saisir le message.
L’Évangile de Marc, le premier en date des évangiles
reconnus inspirés commence par le mot ÉVANGILE. Ce mot n’est pas d’abord
le titre du livre, mais son contenu: ÉVANGILE signifie en effet Bonne
Nouvelle. De qui est cette Bonne Nouvelle? Les mots qui suivent le
disent bien. De Jésus, le Christ, le Fils de Dieu.
Trois titres consécutifs forts importants. Le premier, le
nom d’un homme, Jésus. Un nom qui était d’un usage assez courant au
premier siècle de notre ère mais qui sera celui de l’homme dont le récit
de Marc traitera et dont il présentera le message.
Cet homme, il est le Christ (selon le mot grec, la
langue de la rédaction du texte) ou le Messie (selon le mot
hébreu). Jésus sera reconnu comme tel par un Juif qui l’aura suivi
depuis quelque temps déjà, Pierre au nom des autres disciples (Marc 8,
29). Cet homme, il est aussi le Fils de Dieu. Celui qui le
proclamera tel est non pas un Juif mais un païen, le centurion romain
présent au pied de la croix (Marc 15, 39).
L’objectif de Marc est que ses lecteurs eux aussi
affirment dans leur foi que Jésus est vraiment le Messie, le Fils de
Dieu, comme l’auront fait les croyants après la résurrection.
J’ajoute aussi que Marc, selon la tradition la plus
ancienne, appartenait par Marie sa mère à la première communauté
chrétienne auprès de laquelle Pierre se réfugia quand il fut libéré de
prison (Actes 12, 12), qu’il accompagna son cousin Barnabé et Paul lors
de leurs voyages missionnaires (Actes 13, 5) et qu’après une période de
relations difficiles avec Paul il se réconcilia avec lui (Col. 4, 10).
De tous ces aspects de la vie qu’il a connue, on peut,
quand on y est attentif, trouver des échos dans l’Évangile selon Saint
Marc, en particulier quand il présente Jésus qui guérit ou apaise la
tempête.
Bonne lecture au cours de l’année!
Jean-Pierre Camerlain,
ptre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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