Réflexion de la semaine

 


Les questions embarrassantes

Au moment où Jésus parcourt le pays, il attire à lui beaucoup de monde.

Où veut-il en venir au juste?

Est-il une force croissante qui va bientôt causer des ennuis à l’empereur César? Ou bien est-il favorable à César et alors son royaume est une menace pour l’autorité du Temple et les pharisiens. On lui tend alors un piège avec la pièce de monnaie de César.

Sa réponse d’alors, on l’entend encore aujourd’hui: « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ».

Le pouvoir temporel, le pouvoir de nos gouvernants, est-il mis en danger par le pouvoir de notre Église?

Nos gouvernements ne font pas toujours comme ma foi me propose. Est-ce que je vais rejeter toute autorité gouvernementale? Le gouvernement est-il un monde où ma foi n’a rien à dire? Ou encore, pour garder ma foi, mes convictions religieuses, dois-je m’objecter à tout pouvoir politique?

Concrètement, dois-je payer des impôts qui vont servir à l’avortement dans nos hôpitaux, ou à la guerre à l’étranger?

Jésus répond: « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ».

Payez vos taxes, payez vos impôts, payez votre TPS. Mais ce faisant, en servant les intérêts du monde, vous, n’oubliez pas de vivre en vrais disciples de l'Évangile.

Si le monde est malhonnête, vous, soyez honnêtes. Si le monde est menteur, vous, soyez fermes dans la vérité. Si le monde est croche, vous, soyez droits en tout. Rendez à Dieu ce qui est à Dieu. C’est la contrepartie du « Rendez à César ».

Rendre à César nous déçoit souvent. Même si César abuse de la confiance qu’on lui fait et du pouvoir qu’on lui confie, rendez quand même ce qui lui revient.

Cependant, cependant, le chrétien doit continuer d’annoncer l’Évangile par sa vie. Ainsi il rendra à Dieu ce qui revient à Dieu. Jésus souligne que c’est là l’important.

Louis Fecteau, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord