Aujourd'hui, c'est le
jour du poème de la vigne. En le lisant, il est facile à chacun de se
reconnaître.
Ce poème vient d'Isaïe
et nous l'entendons à notre première lecture de la messe d'aujourd'hui.
Dans l'Évangile, Jésus le reprend pour nous.
Ce poème chante l'amour
de Dieu pour sa vigne, donc l'amour de Dieu pour chacun de nous. Mais il
révèle aussi sa profonde déception: « Il en attendait de beaux fruits,
et il n'en a eu que de mauvais. »
Pour beaucoup d'entre
nous, Dieu nous paraît étonnamment absent, « parti en voyage ».
Au
massacre que fait le propriétaire, on croirait même que Dieu voudrait
notre mort.
Mais Dieu est à cent
coudées de nous en vouloir. Il envoie des serviteurs, qui se font tuer.
Il en risque d'autres encore, qui se font tuer aussi.
Il envoie même son
propre fils. Dieu n'a rien ménagé pour qu'on ait la vie et qu'on entre
dans le Royaume.
Il nous envoie des
messages et on les brûle. Il nous envoie des messagers et on les boude.
Mais Dieu nous aime et ne ménage rien pour nous ramener à lui malgré
notre lenteur.
Au bout de ses efforts,
la vigne porte des fruits parce que le maître a enfin trouvé des
collaborateurs, des vignerons qui se sont montrés responsables.
Aujourd'hui je constate que je suis de la récolte, je suis l’un de ses
fruits attendus par le Père.
En reconnaissance pour
le fruit que Dieu a fait de moi, est-ce que je ne pourrais pas me faire
maintenant fidèle vigneron, et à mon tour cultiver de beaux fruits?
Avec septembre, l'année
est repartie. Vais-je reprendre à mon compte une part de la catéchèse
sortie de nos écoles? Si je m'intégrais à un organisme de la paroisse?
Si je m'offrais pour un service liturgique? Si je prenais à mon compte
la visite à une personne seule? Et plus, si j'invitais un ami à agir
avec moi? Si je révisais l'éducation religieuse que je donne à mes
enfants ? Est-ce que je les invite à rendre service? Est-ce que je les
mets en relation avec Dieu par la prière? Est-ce que je cultive ma
vigne?
Louis Fecteau,
prêtre
Unité pastorale Montréal-Nord |
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