Ne
craignez pas les hommes qui entretiennent la chicane
ou qui vous haïssent.
N’ayez aucune crainte de prendre position pour
l’Évangile, et pour le proclamer.
Ne
craignez pas dans l’adversité.
Ne
craignez pas pour demain.
Le
Père veille.
Et
puis, la vraie vie de l’homme demeure à l’abri de
toute atteinte.
Quelqu’un
peut blesser ma sensibilité, m’atteindre dans mon
corps, me faire mourir même.
Mais
ma vie est dans la main de Dieu, il va me la
continuer.
Prenez garde plutôt de ne pas perdre la vie du
Royaume, la vraie vie de l’homme.
Dieu
veille sur chacun de nous comme sur toute sa
création, sans excepter les simples oiseaux ou nos
moindres cheveux.
Cette vigilance est vigilance d’un Père. À tout
instant, le disciple doit se savoir l’objet de la
tendresse vigilante du Père qui est dans les cieux.
Un
oncle à moi dans la Beauce, mon oncle Philippe,
passait la faucheuse dans son champ de mil, et les
couteaux longèrent de près un nid d’oiseaux au fond
de l’herbe.
Au
retour de la faucheuse, les couteaux laissèrent une
couette de foin au milieu du champ.
Sur
le haut du midi, Clément, son jeune fils, vint le
trouver par hasard. Le père arrêta son cheval et la
faucheuse.
«
Viens voir ici, que je te montre ». Le père marchait
vers la couette de foin, et se pencha. « Regarde, le
p’tit nid avec ses oiseaux dedans.
Dieu
les protège! »
Louis Fecteau,
prêtre