Jésus parlait ainsi aux
pharisiens. Nous parle-t-il autrement aujourd'hui.
Il tente de nous faire
comprendre son amour et son attachement à chacun
d'entre nous individuellement en parlant du vrai
pasteur attaché à ses brebis qui les connaît toutes
et chacune par leur nom. « Il les appelle chacune
par leur nom et il les fait sortir. Il marche à leur
tête et elles le suivent car elles reconnaissent sa
voix. »
Il est venu prendre le
chemin des hommes. St Paul ajoute: « C'est bien à
cela que vous avez été appelés, puisque le Christ
lui-même a souffert pour vous et vous a laissé son
exemple pour que vous suiviez ses traces. Dans son
corps, il a porté nos péchés sur le bois de la croix
afin que nous puissions mourir à nos péchés et vivre
dans la justice: c'est par ses blessures que nous
avons été guéris. »
Ainsi
Jésus a pu dire comme Pasteur et comme berger des
brebis qu'il ne s'est pas contenté de les suivre, de
leur indiquer le chemin à suivre.
Au contraire, il a
lui-même pris ce chemin, il l'a parcouru comme
chacun et chacune est invité à le parcourir. Il n'a
pas dédaigné de prendre chair et d'épouser toutes
les conséquences de cette situation. Il n'a pas fait
semblant de venir parmi nous. Il a marché avec nous,
il a ri avec nous, il a pleuré avec nous, il a
souffert et il est mort comme nous. Il a pris la
tête, il ne s'est pas contenté de suivre le
troupeau, il a été celui qui l'a conduit et qui
continue de le conduire.
Il a dit un jour au
jeune homme riche: « Viens et suis-moi. »
Nous savons que celui-ci l'a trouvé un peu trop
exigeant. Il est parti tout triste. Jésus aussi fut
triste ce jour-là. Mais il a quand même continué à
appeler. Il continue toujours à appeler et il
continuera toujours. Mais nous savons qu'il ne se
contente pas d'appeler, Il prend la tête du
troupeau. Il a aimé le premier et cela jusqu'à la
mort.
« Moi je suis venu
pour qu'ils aient la vie, pour qu'ils l'aient en
abondance. » Pas une vie mièvre et sans but mais
une vie remplie de chaleur, d'amour et de don pour
qu'un jour les autres comprennent que c'est la seule
façon d'être heureux. Donner sa vie. Donner sa vie à
la suite de Jésus, c'est le gage du bonheur promis.
La vie en abondance, c’est aussi ça la vie, pas « la
vie des Bougon », mais la vraie vie, celle qui a du
sens, celle qui vaut la peine d'être vécue.
Jean Jacques Mireault,
prêtre