Réflexion de la semaine

 

Debout! Suivons-le
« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. »
(Mc 11; 1-10)

Les Rameaux :

Aujourd’hui nous nous rappelons le jour où le Seigneur a fait une entrée triomphale à Jérusalem. Il ne faut pas s’étonner de ce triomphe. Jésus a fait tellement de choses extraordinaires en son temps qu’il allait de soi que tous  ceux et toutes celles qui avaient été témoins un jour ou l’autre de ses gestes soient là pour crier leur joie et leur bonheur. La foule reconnaissait en lui, celui qui venait au nom de Dieu. Certains osaient croire qu’il était le Messie tant attendu par le peuple d'Israël depuis si longtemps déjà.

La Passion:

Puis tout d'un coup, tout a flanché. Quelques jours seulement après ces acclamations publiques, à cause de la fragilité humaine, à cause de la peur de la souffrance qui nous terrorise tous, la même foule criera :  « Crucifiez-le. »

Aussitôt après avoir lu l’Évangile et après avoir fait la procession des rameaux, nous avons à peine le temps de nous réjouir quelque peu que déjà nous lisons l’Évangile de la Passion. Le même dimanche chaque année nous célébrons en même temps l’acclamation des rameaux et le cri du peuple le jour de la passion.

Tout ça ressemble tellement à ce que nous avons à vivre dans notre vie de tous les jours. Ça devrait nous servir de leçon. Mais nous n'apprenons toujours pas.

Nos bravos :

Comme nous sommes heureux d'applaudir celui ou celle qui réussit. Comme nous sommes heureux de nous en approcher, d'être vus à ses côtés de paraître sur la photo en sa présence. Ça nous flatte, et ça flatte celui qui reçoit ces éloges.

Nos hués :

Mais le jour où sa faveur est disparue, le jour où il lui arrive d'être discrédité, nous nous empressons de nous ranger du côté de ceux qui lancent des invectives plutôt que du côté de ceux qui soutiennent malgré tout.

Et Marie et Jean :

Debout, au pied de la croix se tenaient Marie, sa mère et le disciple qu'il aimait. De toute la foule qui criait : « Hosanna », de toute la foule qui criait : « Crucifiez-le », au moment où Jésus souffre, au moment où il meurt sur la croix, il ne reste que deux personnes, une maman et un disciple plus particulièrement aimé.

Le Dimanche des Rameaux, notre demande doit toujours être la même. Fais, Seigneur que moi qui t'acclame le jour où mes affaires vont bien, moi qui te prie le jour où j'ai besoin de toi, je sois capable de te prier et de te reconnaître aussi le jour où la souffrance, le rejet et la désillusion viendront.

Je dois me souvenir que le Dimanche des Rameaux est suivi du Vendredi Saint, mais je ne dois pas oublier non plus que le Vendredi Saint est toujours suivi de la fête de Pâques. Toute cette semaine nous sommes invités à accompagner le Seigneur dans ces derniers jours, à vivre avec Lui son triomphe des Rameaux, son intimité du Jeudi saint, sa passion du Vendredi et sa résurrection le Dimanche de Pâques.

Jean Jacques Mireault, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord