A Bethléem,
il fallait bien que ce soit à un endroit précis.
En Judée, il
fallait que ce soit dans un pays particulier.
Il parlera
l'araméen, il ne pourra pas parler toutes les langues.
Ce sera un
garçon, on ne peut être les deux à la fois.
Devenant
homme, il se devait d'accepter les limites de l'homme.
Mais en même
temps il voulait devenir tous les hommes et toutes les
femmes du monde.
Il
voulait inviter tout le monde à sa fête.
C'est
pourquoi, il a convoqué les mages.
Ils venaient
du plus loin qu'on pouvait venir à l'époque.
Ils sont
arrivés face à face avec ce qu'il y a de plus faible dans le
monde, un enfant.
Ils ont cru
que cet enfant était destiné à un brillant avenir.
Ce jour-là,
dans la personne des mages, le monde entier allait vers
l'enfant.
Aujourd'hui,
par son Église, l'enfant va vers le monde entier.
L’église de
cet enfant n’est pas d’un pays en particulier. Elle est de
tous les pays.
Elle est
comme les enfants du monde. Elle appartient à tout le monde,
mais elle n’appartient à personne en particulier. Elle a son
siège social à Rome, faut bien qu’il soit quelque part. Elle
se réunit partout dans le monde. Dans de grandes maisons
parfois. Ailleurs dans de petites maisons. Dans des
résidences officielles parfois, on appelle ça des églises
grandes ou petites. Parfois dans la maison d’un particulier.
Elle a commencé comme ça, c’était la maison de Clément, elle
continue parfois comme ça.
L’Église,
elle est d'ici ou bien d'ailleurs, elle est de partout.
Aujourd’hui, on ne veut plus qu’elle nous dérange. Elle est
devenue un bien de consommation.
On s'en sert
parfois, quand ça fait notre affaire.
Quand elle
se range du côté des pauvres, on l’accuse d'être communiste.
Comme elle
est l’héritière d’un riche passé, on l’accuse d’être riche à
million.
Au jour de
l'Épiphanie, prions pour l’Église, pour que l'enfant qui la
visite lui procure la force issue de sa faiblesse.
Jésus
convoque le monde entier pour qu'il le reconnaisse comme son
Sauveur, qu'il l'aime et qu'il se mette à son école.
Prions pour
toutes les Églises, qu'elles entraînent derrière elles tous
les mages du monde.
Jean
Jacques Mireault,
prêtre