Réflexion de la semaine

 

Ils viendront de l'Orient et de l'occident.
(Mt 2, 1-12)
Jésus est né à Bethléem en Judée, aux jours du roi Hérode.

A Bethléem, il fallait bien que ce soit à un endroit précis.

En Judée, il fallait que ce soit dans un pays particulier.

Il parlera l'araméen, il ne pourra pas parler toutes les langues.

Ce sera un garçon, on ne peut être les deux à la fois.

Devenant homme, il se devait d'accepter les limites de l'homme.

Mais en même temps il voulait devenir tous les hommes et toutes les femmes du monde.

Il voulait inviter tout le monde à sa fête.

C'est pourquoi, il a convoqué les mages.

Ils venaient du plus loin qu'on pouvait venir à l'époque.

Ils sont arrivés face à face avec ce qu'il y a de plus faible dans le monde, un enfant.

Ils ont cru que cet enfant était destiné à un brillant avenir.

Ce jour-là, dans la personne des mages, le monde entier allait vers l'enfant.

Aujourd'hui, par son Église, l'enfant va vers le monde entier.

L’église de cet enfant n’est pas d’un pays en particulier. Elle est de tous les pays.

Elle est comme les enfants du monde. Elle appartient à tout le monde, mais elle n’appartient à personne en particulier. Elle a son siège social à Rome, faut bien qu’il soit quelque part. Elle se réunit partout dans le monde. Dans de grandes maisons parfois. Ailleurs dans de petites maisons. Dans des résidences officielles parfois, on appelle ça des églises grandes ou petites. Parfois dans la maison d’un particulier. Elle a commencé comme ça, c’était la maison de Clément, elle continue parfois comme ça.

L’Église, elle est d'ici ou bien d'ailleurs, elle est de partout. Aujourd’hui, on ne veut plus qu’elle nous dérange. Elle est devenue un bien de consommation.

On s'en sert parfois, quand ça fait notre affaire.

Quand elle se range du côté des pauvres, on l’accuse d'être communiste.

Comme elle est l’héritière d’un riche passé, on l’accuse d’être riche à million.

Au jour de l'Épiphanie, prions pour l’Église, pour que l'enfant qui la visite lui procure la force issue de sa faiblesse.

Jésus convoque le monde entier pour qu'il le reconnaisse comme son Sauveur, qu'il l'aime et qu'il se mette à son école.

Prions pour toutes les Églises, qu'elles entraînent derrière elles tous les mages du monde.

Jean Jacques Mireault, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord