Isaïe 35,1-6a.10: « Prenez courage, ne
craignez pas. »
Jacques 5, 7-10: « Ayez de la patience,
vous aussi. »
Matthieu 11, 2-11: « Es-tu celui qui doit
venir?
Jean Baptiste
s’inquiète parce que l’idée que les gens se faisaient du Messie qui
allait venir ne correspondait pas tout à fait à l’image que son
cousin Jésus vient donner au monde de son temps.
Jésus va permettre
aux disciples de Jean de réaliser qu’il vient justement accomplir
les œuvres que l’on attribuait au Messie attendu. « Allez rapporter
à Jean ce que vous entendez et voyez: Les aveugles voient, les
boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent,
les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux
pauvres. »
Jésus continue de
revenir aujourd’hui encore chaque fois qu’un aveugle est guidé par
un voyant, chaque fois qu’un malade est visité par un bien portant,
chaque fois qu’un sourd peut entendre grâce à un langage prévu pour
lui, chaque fois qu’un pauvre, un petit ou un faible est soutenu par
plus fort que lui.
Jésus était celui
qui devait venir. Celui que les prophètes avaient annoncé c’était
bien lui, mais on avait tellement transformé son image que ses
contemporains n’ont pas pu l’accepter tel qu’il se présentait. Le
messie attendu en ces jours de domination par l’étranger devait les
libérer du joug des romains alors que Jésus vient libérer tous les
enfants de Dieu sans exception du joug que leur fait subir leur
propre soumission à leur volonté de domination de l’autre.
Jésus vient comme un
petit enfant totalement dépendant des adultes qui l’entourent,
totalement dépendant du milieu qui l’accueille, totalement à la
merci des personnes qui accepteront de le suivre ou non.
Venez, suivez-moi,
et vous verrez. Certains l’ont suivi, d’autres pas. Certains l’ont
suivi un temps, mais lorsque les épreuves sont arrivées, lorsque les
contrariétés se sont présentées, ils l’ont abandonné.
Encore aujourd’hui,
combien l’ont suivi pendant un certain temps, mais lorsque
difficultés se sont présentées, ils ont dit: non, là tu exagères, tu
demandes trop, on ne peut pas te suivre jusque là. Le Jésus des
miracles, le Jésus des rameaux, c’était très bien. Mais le Jésus de
l’humilité, le Jésus des souffrances, le Jésus de la croix, c’est
moins intéressant.
Jésus de la crèche,
oui.
Jésus de la croix,
non.
Peut-on accueillir
le premier et rejeter le second.
Jean Jacques
Mireault
prêtre