Le choix s'impose
par lui-même. Je ne puis pas être les deux. Je suis l'un ou je suis
l'autre. Pharisien ou publicain. Je dois dire que je n'aime pas
beaucoup l'attitude du pharisien. Le regard qu'il jette sur sa
conduite est un peu trop complaisant: « Je te rends grâce de ce
que je ne suis pas comme les autres hommes. » C'est assez «
fier-pet » merci. Je jeûne, je paie, je...je… je. Assez narcissique
le bonhomme et peut-être un peu orgueilleux merci.
Je n'aime pas
beaucoup ce genre de personne et je ne voudrais surtout pas être
considéré comme tel. Il m'arrive quand même parfois quand je me
compare aux autres autour de moi, d'avoir de la difficulté à ne pas
me considérer comme pas pire. Je ne suis pas parfait mais quand même
je suis dans la bonne moyenne.
Alors,
si tu ne veux pas être considéré comme un pharisien, il faut que tu
prennes conscience que tu es un publicain. D'accord mais un
publicain dans le milieu de l'église, pas trop en arrière parce que
le curé n'aime pas ça. Je ne me mets pas dans le premier banc mais
pas dans le dernier non plus. Est-ce que par hasard je ne serais ni
chaud ni froid. Il n'aime pas ça non plus.
Au temps de Jésus le
publicain est un pécheur public. Collaborateur du régime établi.
Collecteur d'impôt qui profite de la situation pour en mettre un peu
dans sa poche.
Mais celui que le
Seigneur présente aujourd’hui a quelque chose de spécial. Ce
jour-là, exceptionnellement, il monte au temple pour prier. Une
certaine inquiétude l'y poussait ou une illumination quelconque.
Toujours est-il qu'il est là et il prie lui aussi. Les yeux baissés
et se frappant la poitrine il disait: « O Dieu, aie pitié du
pécheur que je suis. » et c'est tout.
Jésus ajoute:
« Je vous le dis; celui-ci descendit chez lui
justifié plus que l'autre. Car celui qui s'élève sera abaissé et
celui qui s'abaisse sera élevé. »
Fin de l'histoire.
Qu'est-il arrivé au
publicain plus qu'à l'autre? C'est simple, il a reconnu sa situation
de pécheur, c'est tout.
Et alors. Qui
suis-je? L'un ou l'autre ou les deux ou un peu des deux. Tout ce que
le Seigneur me demande, c'est de reconnaître ma situation de
pécheur.
Jean Jacques
Mireault,
prêtre
Parole du pape
François:
« Le regard de la foi nous porte à aller chaque jour
davantage à la rencontre de notre prochain »