Réflexion de la semaine

 

« La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici:
« Déracine-toi et va te planter dans la mer »;
il vous obéirait. »

( Luc 17, 5 - 10 )

Cette réponse de Jésus faisait suite à la réflexion de ses disciples devant leur incapacité à comprendre la façon d'agir de Dieu. Ils s'étaient exclamés: « Augmente en nous la foi. » Et Jésus leur fait cette réponse assez étonnante.

Ses disciples, tout comme nous, avaient la conviction qu'ils avaient développé une foi qui déjà leur permettait de croire certaines affirmations reliées aux écrits des prophètes et de la Loi de Moïse. Ils avaient même commencé à croire que Jésus qui était leur compagnon, était plus qu'un simple maître à penser, qu'il était le Seigneur, le Messie, celui qui devait venir. Ils le voyaient agir, ils l'entendaient parler et ils prenaient conscience de sa capacité de réaliser des choses qui dépassaient l'ordinaire.

Jésus leur avait certainement déjà parlé de la foi comme d'un des éléments essentiels pour arriver à se dépasser soi-même. Il leur avait parlé de la foi comme d'une rencontre avec quelqu'un, comme d'une relation, d'une amitié, d'un support venant d'un autre qui nous permet de réussir là où nos forces ordinaires ne nous permettraient pas d'arriver.

C'est pourquoi devant l'obstacle devant la difficulté, devant l'épreuve, ils sont obligés de crier vers Jésus et de lui dire: « Augmente en nous la foi. »

Et Jésus de répondre: « Si vous aviez la foi. » Nous l'avons la foi mais elle est faible, elle est fragile. Jésus leur donnera l'exemple d'une foi forte lorsqu'il acceptera d'aller jusqu'au bout dans le don de lui-même par amour pour nous.

Dans la foi il y a la confiance et dans la foi il y a la fidélité. La confiance en Dieu qui nous aime et la fidélité en un Dieu qui ne peut pas nous abandonner sur le chemin de notre vie.

La foi grandit par la prière et par le maintien d'une relation d'amitié et de dialogue avec la personne aimée. Mais la foi devient alors un moyen pour nous permettre d'agir et de réaliser des choses qui nous apparaissent trop difficiles.

Une foi qui se limite à la prière et qui ne pousse pas à agir est une foi morte, c'est St Jacques qui le dit dans son épître. La question que je dois donc me poser est la suivante:

« Qu'est-ce que ma foi me permet de faire que je ne ferais pas sans elle? »

« Quels sont mes engagements au nom et avec ma foi? » Voilà la question.

Jean Jacques Mireault, prêtre

     Unité pastorale Montréal-Nord