Tout le chapitre 15
de Saint Luc a pour objectif de nous faire découvrir la joie de
Dieu. Qu'est-ce qui peut bien apporter à Dieu de la joie. Encore
faut-il que nous acceptions de croire que Dieu peut encore avoir des
émotions. Dieu peut-il être triste ou joyeux? Dieu peut-il encore
frémir en regardant ses enfants se démener sur la planète terre?
«
Il y a plus de joie dans le ciel pour un pécheur qui fait pénitence
que pour 99 justes qui n'ont pas besoin de pénitence. »
Cette phrase du
Seigneur nous a toujours intrigués, nous qui tâchons de rester
justes, de faire notre possible pour ne pas nous éloigner de Dieu.
Est-ce que nous ne lui procurons aucune joie? Ce serait bien triste
et à quoi serviraient tous nos efforts?
Ne soyons pas comme
le fils aîné de l'histoire de l'enfant prodigue. Ne nous plaignons
pas de notre fidélité. Au contraire soyons conscients de l'amour que
nous portons à notre père et de son amour incessant pour nous.
« Toi, tu es toujours avec moi. Et tout ce
qui est à moi est à toi. » « Ton frère qui était mort, est revenu à
la vie. Réjouissons-nous ensemble. »
Le départ du fils
prodigue, la perte de la pièce de monnaie, l'égarement de la brebis
perdue, tous ces événements étaient sujets de tristesse et
d'angoisse pour la famille et pour les proches.
Chaque enfant qui
s'éloigne de la famille, chaque enfant qui est malade, devient une
source d'inquiétudes pour ses parents et il prendra une place plus
grande dans leur pensée et dans leur cœur justement parce qu'il est
malade. Peut-on reprocher à des parents de s'inquiéter et de donner
du temps, beaucoup de temps à cet enfant, parfois même au détriment
de ceux qui sont en santé?
Si nous comprenons
cette réaction de la part de parents humains, combien plus nous
devrions comprendre la tristesse de Dieu devant des enfants qui ne
veulent pas comprendre son amour et son affection. « Je vous ai
donné ma vie. » dit Dieu: « Et vous la négligez. Vous faites comme
si elle n'existait pas. Vous faites comme si je n'existais pas. » «
Mon Fils a donné sa vie pour vous, et cet événement vous laisse
indifférents. »
« Moi qui suis votre
Père vous pouvez imaginer ma joie lorsqu'un de mes enfants retrouve
le chemin de la maison. Vous pouvez imaginer que ma joie se
répercute sur toute l'assemblée de ceux et celles qui vivent avec
Moi. »
C'est une joie
infinie. Réjouissez-vous avec nous, car nous avons retrouvé la
drachme perdue, nous avons retrouvé la brebis égarée, l'enfant est
revenu à la maison. Tout le ciel se réjouit, pourquoi me priverai-je
de cette joie?
Avec le pape
François, prions pour la paix dans notre monde.
Jean Jacques
Mireault,
prêtre