Quand nous sommes
placés devant un choix à faire, il est tout à fait normal que notre
première réaction soit de choisir la meilleure part. On nous a
souvent dit dans ces occasions: Tu devrais t'habituer à laisser la
meilleure part à ton petit frère ou à ta sœur. Il s'agissait là bien
sûr de choses bien anodines, comme un dessert ou un chocolat ou
toutes choses semblables. Il s'agit ici de bien plus que ça.
"Marie a choisi la meilleure part et elle ne lui
sera pas enlevée."
Car le fait qu'elle
ait choisi la meilleure part, ne prive personne d'autre. Marie est
toute à l'écoute de l'ami qui vient les visiter. Pour elle, sa
présence est tellement importante, sa parole est tellement plus
enrichissante qu'elle en oublie de s'occuper du ménage et du repas.
Elle est captivée par Jésus et tout le reste devient superficiel.
Jésus abonde dans le
même sens et il veut faire comprendre à Marthe que bien que le repas
est important, la vaisselle est importante, il est des moments et
des occasions dans la vie qu'on ne peut pas laisser passer. Marie a
découvert l'essentiel. Il ne lui sera pas enlevé.
Marthe deviendra,
avec le temps, la patronne des parfaites hôtesses avec son sourire,
son tablier, et son pain sous le bras. Elle fut la servante du
Seigneur et Il le lui rendit bien en retour de son accueil.
Souvenons-nous que c'est à Marthe que Jésus fera sa révélation la
plus extraordinaire de toute sa vie lorsque celle-ci vint en courant
à sa rencontre pour lui annoncer la mort de son frère Lazare. Jésus
lui déclarera, alors que celle-ci lui faisait le reproche: « Si tu
avais été là mon frère ne serait pas mort. » Jésus lui dit alors:
« Ton frère ressuscitera » et il ajouta:
« Je suis la
résurrection et la vie. » Quelle récompense pour celle qui avait
accepté de se mettre au service du maître avec un peu d'amertume
devant sa sœur qui demeurait là à écouter le maître sans rien faire.
Comme il nous serait
doux, aujourd'hui encore, de découvrir l'essentiel. Mais nous sommes
tellement pris par nos occupations matérielles que trop souvent nous
l'oublions. Nous laissons passer des occasions de nous arrêter un
peu et de prendre du temps pour laisser notre âme, ou notre cœur, ou
notre esprit, se reposer un peu avec le Seigneur.
Comme il nous serait
doux d'en faire l'expérience. Il suffit de faire taire nos
préoccupations et de nous remettre à l'écoute du Seigneur. Comme
Marie ce jour-là. Il nous dira alors: « Tu
as choisi la meilleure part, personne ne pourra te la ravir. »
Avec le pape
François, prions pour la paix dans notre monde.
Jean Jacques
Mireault,
prêtre
« Le nom de Dieu est Miséricorde »
François