Comme Il le fait
souvent dans sa prédication, Jésus, pour faire comprendre son
message, raconte une histoire. Une histoire tout à fait plausible.
Une histoire sur laquelle chacun pourrait mettre des noms.
Un homme,
aujourd'hui on dirait un être humain pour pouvoir y inclure toute
femme aussi. Parce que la victime dont il va raconter la triste
mésaventure, Jésus ne cherche pas à l'identifier. Il veut simplement
la présenter comme toute personne ayant besoin d'être secourue à un
moment particulier de sa vie. Elle requiert une assistance évidente.
La personne à secourir, elle est anonyme. C'est la personne qui
vient à son secours que Jésus vise d'une façon plus précise.
Son interlocuteur
est un docteur de la Loi, un homme qui en principe devrait connaître
toutes les réponses à ces questions d'interprétation de la Loi. S'il
interroge Jésus, c'est tout simplement pour savoir comment Lui va
réagir devant le problème.
« 2Tu aimeras le
Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta
force et de tout ton esprit. »
J'aime Dieu puisque
je crois en Lui, je le prie, je viens régulièrement dans son temple,
je participe au maintien de son temple en payant ma dîme, en faisant
mon possible pour me garder de toute querelle et de toute vanité.
Jusque là ce n'est pas trop compliqué. Tout bon docteur de la Loi,
tout bon chrétien se doit d'agir ainsi.
« Et ton prochain
comme toi-même. »
Jésus lui dit: «
Tu as bien répondu. Fais ainsi et tu auras la vie. » Mais lui
voulant montrer qu'il était un homme juste, dit à Jésus:
« Et qui donc est mon prochain? »
Jésus reprit:
« Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho.... »
Vous connaissez la
suite. Un prêtre passe, un lévite passe, deux hommes sûrement grands
observateurs de la Loi et aimant Dieu de toute leur force. Mais ils
passent tout de même à côté sans s'occuper du blessé.
Tandis que le
samaritain, réputé pour être un hors-la-loi, selon les
considérations de l'époque, va s'arrêter et prendre un soin plus que
méticuleux du pauvre homme laissé pour compte par les deux autres.
Jésus n'a pas besoin de faire de dessin. Il n'a qu'à retourner la
question à son interlocuteur du début.
« Lequel des
trois a été le prochain de l'homme blessé? »
Et Jésus de
conclure: « Va, et toi aussi, fais de même.
»
Qui ne connaît pas
cette histoire? Tous, nous la savons par cœur. Il nous reste à la
vivre avec notre cœur. Il me reste à croire que je sers Dieu quand
je sers le prochain, que j’aime Dieu quand j’aime le prochain. Tout
est là.
Avec le pape
François, prions pour la paix dans notre monde.
Jean Jacques
Mireault,
prêtre
« Le nom de Dieu est Miséricorde »
François