La question est
posée par le Seigneur lui-même à ses disciples. « Pour la foule, qui
suis-je? » Et ceux-ci de lui rapporter toutes les rumeurs qui
courent à son sujet. Pour les uns Jean-Baptiste, pour les autres
Élie et pour d’autres encore, un prophète d’autrefois qui serait
ressuscité.
C’est
dire que Jésus avait frappé l’imagination d’un peu tout le monde par
ses paroles, ses gestes et ses réalisations tout à fait spéciales.
Jésus ne fait aucun commentaire sur ces bruits qui courent mais il
retourne tout simplement la question à ses disciples en leur
demandant: « Et vous, que dites-vous. Pour
vous qui suis-je? »
Nous connaissons la
réponse de Pierre et nous pouvons imaginer que tous les autres
disciples ont été unanimes à acquiescer à cette révélation qui leur
vient par l’intermédiaire de celui qui sera leur chef. Nous savons
aussi que tout n’a pas été réglé d’un coup parce que Pierre a fait
cette trouvaille. Nous savons ce qui est advenu à ce chef si fier et
si enthousiaste. Ce n’est pas parce qu’il a dit: « Tu es le Christ,
le fils du Dieu vivant » qu’il est devenu lui-même infaillible. Au
contraire il est resté faible et fragile et il est allé même jusqu’à
renier celui qu’il avait révélé.
La question nous est
posée à nous aussi. Avec le même enthousiasme nous répondons comme
Pierre. « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » Nous
savons que ça ne règle pas tous nos problèmes. Jésus le sait lui
aussi. Ça ne règle pas tous les problèmes, même pas les siens. Il
ajoute: « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il
soit rejeté et tué, et que le troisième jour il ressuscite. » Les
disciples n’ont rien compris, avons-nous compris davantage?
Avons-nous compris
que ce n’est pas parce que nous avons eu la révélation du mystère du
Christ que nous devenons infaillibles que nous devrions être
exemptés de tout mal et de toutes blessures. Ce n’est pas parce que
nous croyons au Christ que nous devenons parfaits.
Si Jésus lui-même,
le Messie, le Christ a souffert, a été rejeté et a été tué, nous
devons nous attendre, nous aussi, ses disciples à passer par les
mêmes situations, et la souffrance sera d’autant plus lourde que
nous serons plus près de Lui. Car dit Jésus:
« Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à
lui-même, qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive. »
Allons-nous encore
accepter de redire avec Pierre: « Tu es le Christ, le Fils du Dieu
vivant. C’est toi que je veux suivre tout au long de ma vie. »
Avec le pape
François, prions pour la paix dans notre monde.
Jean Jacques
Mireault,
prêtre
« Le nom de Dieu est Miséricorde »
François